Nouvelles locales

la vie sous les bombes des enfants de Kharkiv

Près de 27 salles de classe ont été installées dans cinq stations de métro, accueillant 2 200 élèves âgés de 10 à 17 ans.
Marie Tihon

RAPPORTS – Quelque 56 000 mineurs sont restés dans la deuxième ville d’Ukraine, avec une école en ligne et des parents parfois en guerre. La plupart ne prêtent plus attention au hurlement des sirènes.

À Kharkov

De loin, on croirait qu’il s’agit d’un soldat. Mais son gilet pare-balles déchiré laisse apparaître des épaules étroites. Les treillis ne sont que des pantalons de jogging de couleur camouflage qui pourraient nécessiter un ourlet. La guerre est trop grande pour Ihor. A 11 ans, ce jeune Ukrainien – dont le prénom a été modifié – a enfilé ce « costume » pour demander des dons pour l’armée, sur l’immense place de l’Indépendance à Kharkiv. Autrefois cœur battant de la deuxième ville d’Ukraine, où l’immense statue de Lénine a été renversée par des manifestants en 2014, la place est désormais déserte. Près de la moitié des deux millions d’habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont fui les bombes envoyées quotidiennement depuis la frontière située à 30 km.

Sur un morceau de carton, Ihor a écrit avec un marqueur : « une voiture pour l’armée ». Au-delà des armes, tout manque sur le front, malgré le récent déblocage de l’aide américaine. « Pendant mon temps libre, je viens ici pour récolter des fonds pour nos soldats »assure ce jeune bénévole, dont…

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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