Nouvelles

la vaccination obligatoire pour les bébés sera élargie à partir du début de 2025

En 2023, l'incidence des infections à méningocoques était la plus élevée chez les enfants de moins d'un an (56 cas, soit 8,2 cas pour 100 000 habitants).

La vaccination contre la méningite, actuellement obligatoire chez les nourrissons pour une seule famille de bactéries (la souche méningocoque C), sera élargie à partir de début 2025 face au rebond de ces infections graves, officialisant un nouveau calendrier vaccinal publié vendredi 26 avril par les autorités sanitaires.

La vaccination des enfants de moins de 1 an contre les méningocoques A, B, W et Y – ainsi que C – sera obligatoire à partir de l’année prochaine et sera largement remboursée par l’Assurance maladie, comme le recommande la Haute autorité de santé (HAS).

Actuellement, seule la vaccination contre le méningocoque C est obligatoire pour les enfants de moins de 1 an ; celle contre le méningocoque B est seule recommandée. A partir de 2025, un vaccin unique, dit tétravalent, ciblera A, C, W et Y ; il s’agira du vaccin Nimenrix de Pfizer, administré en deux doses successives (à 6 et 12 mois). Le vaccin Bexsero de Pfizer, contre le méningocoque B, sera toujours administré séparément, en trois doses successives (à 3, 5 puis 12 mois).

Un nombre de cas inédit depuis dix ans

En 2023, 560 cas d’infections invasives à méningocoques ont été déclarés, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022 et un niveau inédit depuis dix ans, selon un bulletin de Santé publique France publié le 9 avril. Cette résurgence post-Covid-19 pourrait s’expliquer par la baisse de l’immunité de la population, moins exposée aux méningocoques pendant la pandémie, mais aussi par le retour des virus respiratoires (notamment la grippe), qui peuvent favoriser les infections bactériennes invasives.

L’incidence était la plus élevée chez les enfants de moins d’un an (56 cas, soit 8,2 cas pour 100 000 habitants). Il était également élevé chez les jeunes adultes de 15 à 24 ans (101 cas, soit 1,2 cas pour 100 000 habitants).

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La hausse des cas de méningite aiguë en France relance le débat sur la stratégie vaccinale actuelle

Longtemps, les méningocoques B et C sont restés majoritaires. C’est toujours le cas pour B. En revanche, la famille C est devenue marginale, nettement derrière Y et W, ces dernières étant particulièrement meurtrières. Parmi les 560 cas déclarés en 2023, le sérogroupe a été caractérisé pour 535 cas : 240 cas de sérogroupe B (44%), 160 cas de sérogroupe W (29,4%), 130 cas de sérogroupe Y (23,9%). , 5 cas de sérogroupe C (0,9%).

Les méningocoques ne sont pas la seule cause de méningite, terme générique désignant l’inflammation des membranes du cerveau ou de la moelle épinière. La plupart du temps, un virus en est la cause. Mais la méningite virale est généralement bien moins grave que celle provoquée par une bactérie. Ces dernières, qui se manifestent notamment par une forte fièvre et une raideur de la nuque, tuent de manière dévastatrice un patient s’il n’est pas soigné. Et, même lorsqu’elle est traitée, la mortalité reste de 10 %.

Toutes les méningites bactériennes ne sont pas causées par des méningocoques, mais elles se transmettent facilement d’une personne à une autre. Ils peuvent donc provoquer des épidémies, ce qui a justifié le développement de vaccins.

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page