Divertissement

Lauréate de la « Nouvelle Étoile », Luce sera-t-elle la révélation de 2024 ?

Fausses moustaches, accessoires, courbes affirmées, tenues fantaisistes. Et surtout beaucoup de talent. En 2010, Luce a failli entrer dans la « Nouvelle Star ». Sans imaginer que deux mois après son premier prime, elle deviendrait la grande gagnante de cette huitième saison. Ceux qui marquent le public et les esprits. Quatorze ans plus tard, Luce fera son retour à l’écran ce lundi. Eh bien, pas exactement. Luce est redevenue Lucie Brunet, et c’est sous sa véritable identité qu’elle est nominée dans la catégorie révélation féminine de la 35e cérémonie des Molières, l’équivalent des Césars pour le théâtre.

« Il ne faut pas avoir peur des mots. Je vis mon rêve. À 12 ans, j’étais persuadée que je serais comédienne de théâtre », sourit-elle. « Au lycée, j’ai pris une option théâtre. Même lorsque j’étais à l’école d’infirmières, j’avais l’idée de travailler le plus possible de nuit pour pouvoir me permettre des cours plus tard. » Le raz-de-marée Luce est arrivé entre-temps. Avec deux albums, des tournées… mais une passion qui ne s’est jamais démentie.

« En deux ou trois ans, j’ai acquis quinze ans d’expérience »

« J’aime me dire que « New Star » a été une grande expérience d’apprentissage », explique-t-elle. La musique est derrière elle pour le moment, sans rien renier. « J’y ai tout appris et la musique m’a donné un gros coup de pouce, me donnant de la visibilité. Avec les deux tournées, les studios que j’ai pu faire et les nombreux projets auxquels j’ai participé, c’est comme si, en deux ou trois ans, j’avais acquis quinze ans d’expérience professionnelle.

Mais s’il y a eu un avant et un après « Nouvelle Star », il y a Luce et Lucie, deux personnes en une. « J’aime beaucoup séparer le personnage que j’ai créé, qui est Luce, qui est une sorte de surmoi qui s’en sort avec beaucoup de choses. Et j’aime parler de Lucie, donc de moi. C’est comme si je pouvais aller n’importe où en étant Lucie Brunet. »

Depuis le concours en classe libre du Cours Florent en 2016 jusqu’à cette nomination pour Molières, la Catalane née à Perpignan et partie rejoindre la capitale à 19 ans, n’a pas changé de passion. Jusqu’à Denali. Cette pièce dont personne ne voulait depuis longtemps, et qui est nominée dans quatre catégories lors de la cérémonie. « Personne ne voulait de ce projet, personne n’y a mis un kopeck. Nous ne nous payons que depuis un an », explique-t-elle. Jusqu’à ce que le Théâtre Marigny, en 2021, le repère après son succès à Avignon. La pièce reprendra fin juin au théâtre parisien avant, certainement, de repartir en tournée en France.

Lucie Brunet incarne Denali, un personnage tragique, tiré d’un fait divers bien réel, mis en scène par Nicolas Le Bricquir. « Une salle hyperintense dont les gens repartent bouleversés », explique-t-il. Ce qu’on peut aussi détester. Nous suivons des jeunes complètement enfermés dans leur déterminisme social qui, pendant une heure quarante, font tous les mauvais choix possibles et inimaginables. Mais avec une mise en scène très ludique où le spectateur se retrouve comme s’il regardait une série Netflix.

Un personnage sombre, très abîmé par la vie, au point de commettre l’irréparable. « Un morceau tellement intense à jouer que j’ai arrêté de fumer le 1er novembre, parce qu’il faut beaucoup porter sa voix et je me suis dit que je n’arriverais pas à continuer, ce n’est pas possible », rigole-t-elle. A 34 ans, Lucie est restée pétillante, souriante, ensoleillée. Mais elle n’est plus Luce, sans pour autant le renier. «Je veux tout explorer. Il s’avère que j’ai découvert une passion pour la tragédie. »

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
Bouton retour en haut de la page