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La résurgence inquiétante de la coqueluche en France

Une résurgence inquiétante. Les autorités sanitaires et les médecins appellent à la vigilance après le décès d’un nourrisson des suites de la coqueluche, il y a quelques jours, au CHU Lenval de Nice, où deux bébés de moins de trois mois sont toujours hospitalisés après avoir contracté la maladie.

« Protégez les enfants : vaccinez-vous contre la coqueluche », exhortent les médecins urgentistes qui ont pris en charge les nourrissons. Alors, où est la maladie en France ? Et qui est concerné par la vaccination ? 20 minutes vous explique.

Une vingtaine de clusters identifiés en 2024

Il y a quelques jours, quatre nourrissons atteints de coqueluche ont été hospitalisés au CHU Lenval de Nice. Les quatre bébés, tous âgés de moins de trois mois, ont été admis en service de réanimation, mais le plus jeune d’entre eux, âgé d’à peine trois semaines, a succombé à la maladie après avoir développé une forme grave, indiquent nos confrères de Belle matinée. Un seul des nourrissons a pu sortir et les deux autres, toujours hospitalisés, sont désormais hors de danger.

Des contaminations qui rejoignent les données enregistrées par Santé publique France qui, dans un rapport publié le 18 avril, indique une « reprise de la circulation de la coqueluche qui est plus importante ces derniers mois en France métropolitaine ». L’agence sanitaire a ainsi identifié « au premier trimestre 2024, une quinzaine de clusters, principalement dans les collectivités (écoles maternelles, écoles primaires, crèches et crèches) mais aussi dans les familles, totalisant 70 cas ont été signalés à Santé publique France ».

Des chiffres qui inquiètent, alors que « la multiplication du nombre de cas par rapport à 2023 et la forte augmentation des cas groupés indiquent une reprise de la circulation de la bactérie dans la collectivité qui pourrait s’intensifier dans les prochains mois, prévient Santé publique France. La vigilance reste de mise, avec la nécessité de sensibiliser davantage le public à cette maladie et à ses moyens de prévention.

L’urgence de la vaccination pour protéger les nourrissons

Dans ce contexte où dix enfants sont hospitalisés pour coqueluche depuis le début de l’année, les professionnels de santé appellent à la vaccination, dans un communiqué publié ce lundi : « Protégez les enfants : vaccinez-vous contre la coqueluche », exhortent les urgentistes. aux hôpitaux pédiatriques du CHU-Lenval, qui a pris en charge les nourrissons. « La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne qui provoque des quintes de toux qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent perdurer plusieurs semaines », rappelle l’Assurance maladie. Mais chez certaines personnes fragiles, la maladie peut parfois devenir grave, notamment chez les femmes enceintes et les nourrissons de moins de six mois. Or, « la coqueluche est particulièrement contagieuse : 1 personne infectée transmet la maladie à 15 autres personnes en moyenne », souligne l’Institut Pasteur.

A ce jour, la vaccination des bébés « est obligatoire pour les enfants nés depuis 2018, rappelle le ministère de la Santé, dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, soit l’âge de deux mois. Cette vaccination consiste en l’administration à l’âge de 2 mois, 4 mois et 11 mois d’un vaccin protégeant contre six maladies : la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’Haemophilus influenzae de type B, ainsi que l’hépatite B ».

Mais « les nourrissons, même vaccinés, ne sont pas protégés avant l’âge de six mois, insistent le Dr Philippe Babe, chef des urgences de Lenval, et le Dr Olivier Haas, infectiologue pédiatrique, à Belle matinée. Nous appelons donc la population, et notamment l’entourage des personnes vulnérables, à vérifier qu’elle a bénéficié du rappel, ou à se faire vacciner une première fois, si elle n’a jamais été vaccinée.

La vaccination n’est pas obligatoire pour tout le monde

Car si la vaccination des nourrissons est obligatoire, elle ne l’est pas pour le reste de la population. Elle n’est donc recommandée qu’aux « femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période du 5ème au 8ème mois de grossesse », précise le ministère de la Santé, qui rappelle que « la meilleure façon de réduire le risque de coqueluche chez un jeune nourrisson qui n’est pas encore protégé par sa propre vaccination est de vacciner sa mère pendant la grossesse. Elle peut ainsi développer pour elle-même des anticorps protecteurs, qui seront transférés au fœtus via le placenta : le nouveau-né sera donc protégé dès la naissance et pendant les premiers mois de sa vie par les anticorps de sa mère.

Une vaccination qui « doit être répétée à chaque grossesse, même pour les femmes vaccinées peu avant ou lors d’une précédente grossesse ». Et « lorsque la mère n’a pas été vaccinée pendant la grossesse, ou a été vaccinée moins d’un mois avant l’accouchement, la vaccination des personnes proches du nourrisson » est également recommandée par les autorités sanitaires, et « doit être effectuée au plus tard à la naissance du nourrisson ». enfant », selon la stratégie dite du « cocooning ».

Ce sont des recommandations essentielles, puisque « l’enjeu actuel est d’éviter les cas de coqueluche chez les nourrissons de moins de 6 mois, les plus à risque de coqueluche grave », insiste le ministère. Ces nourrissons sont le plus souvent contaminés par un adulte proche, l’un des parents dans 50 % des cas.

Cammile Bussière

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