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La RATP redéfinit le calendrier pour mettre en place la semaine de quatre jours

Au comptoir des services voyageurs de la gare RER Massy-Palaiseau (Essonne), le 7 mars 2024.

A la gare de Massy-Palaiseau (Essonne), au pied de la passerelle qui voit passer quelque 40 000 voyageurs par jour en RER, trains ou bus, Peggy Prunier et Christelle Brigot reçoivent les clients plus sereinement qu’il y a quelques semaines derrière leur comptoir « Services ». C’était avant qu’ils ne rejoignent les 180 volontaires pour la semaine de quatre jours.

La RATP a entamé le 28 janvier la première phase d’une vaste expérimentation de nouveaux rythmes de travail pour améliorer l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle de ses agents, et renforcer l’attractivité des métiers. Le RER B et les lignes de métro 5, 7 et 9 ont rejoint l’opération lancée dans trois directions : services, maintenance et ressources humaines.

La semaine de quatre jours « de » ou « in » se généralise peu à peu dans les entreprises en France. Malgré des retours positifs aux États-Unis et au Royaume-Uni, où les employeurs constatent en moyenne une hausse de 15 % de leur chiffre d’affaires après ce changement organisationnel, seules 5 % des entreprises françaises avaient adopté la semaine de quatre jours, fin 2023, selon l’Association pour l’emploi des cadres (APEC). Ces pionniers, principalement des PME, ont majoritairement choisi d’augmenter la durée du travail sur quatre jours, suivis d’un week-end de trois jours.

« Je suis moins fatigué »

L’originalité de l’expérience RATP est de redéfinir le calendrier pour instaurer une semaine de quatre jours avec des horaires de travail inchangés : quatre jours travaillés, suivis d’un « week-end » classique de deux jours (pas forcément samedi et dimanche), et on recommence. sur un cycle de sept semaines comprenant quatorze jours de repos. Seuls les contrôleurs et managers travaillent vingt minutes de plus par jour, compensées par un repos supplémentaire par cycle.

« Pour les agents postés, la direction s’est efforcée de ne pas augmenter leur durée journalière de travail », explique Mireille Majerczyk, responsable de la gestion opérationnelle des services et espaces multimodaux (SEM). Des études techniques ont été réalisées à l’été 2023 pour concevoir ces nouveaux roulements. Des discussions ont ensuite eu lieu avec les représentants du personnel, qui se sont poursuivies jusqu’en décembre 2023 pour aboutir à un accord, signé le 21 février, pour trois ans, par les syndicats (FO, CFE-CGC et UNSA), mais pas par la CGT. « Notre revendication est une semaine de quatre jours à 32 heures. Et cet accord plus général sur la qualité de vie et les conditions de travail contenait d’autres dispositions sur la déconnexion ou l’exposition à la pollution dans le métro qui ne nous convenaient pas.justifie Bertrand Hammache, le secrétaire général de la CGT-RATP.

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Eleon Lass

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