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Si les prix à la pompe ont augmenté depuis le début de l’année, cette initiative n’est pas sans rappeler celle qui avait lancé le mouvement des gilets jaunes en 2018.
Plafonner le prix du carburant à 1,50 euro le litre ? C’est la proposition de l’association des usagers français, 40 millions d’automobilistes, qu’elle met en avant dans l’une de ses pétitions, lancée mercredi. Alors que les prix à la pompe ont considérablement augmenté depuis la mi-janvier – portant désormais le litre de SP98 à environ 1,99 euro, et celui du diesel à 1,81 euro -, le mécontentement grandit chez les consommateurs, qui voient la facture de carburant augmenter de semaine en semaine.
« L’État doit agir d’urgence pour réformer la fiscalité des carburants, appelle l’association, afin de modérer leurs prix et préserver la mobilité et le pouvoir d’achat des ménages français ». La pétition pointe l’augmentation des prix des carburants, de 32 centimes en un an pour le SP95 et de 21 centimes pour le diesel, « soit un surcoût moyen d’un peu plus de 200 euros par an pour chaque automobiliste ». « Quand on va à la pompe, on n’est plus dans un prix à payer, on est dans une rançon sur le droit de conduire, ce n’est pas acceptable »» a lancé mercredi sur France Bleu Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes.
L’appel de l’organisation est visiblement partagé par un grand nombre de Français : sa pétition compte actuellement 1 038 796 signatures, recueillies en quelques jours seulement, précise dans Figaro 40 millions d’automobilistes. Pierre Chasseray appelle à jouer sur les taxes, qui pèsent environ 60% du prix final, « Fiscalité excessive » à ses yeux.
Alors que de nombreux Français reprendront la route des vacances ce week-end, les prix à la pompe semblent loin de baisser. En cause, le prix du baril et l’arrêt progressif des opérations promotionnelles par les distributeurs. Cette dynamique des prix intervient dans un contexte économique déjà difficile, avec une inflation autour de 5% en 2023 et des prévisions assombries par l’éclatement du conflit au Moyen-Orient. Pourtant, cette pétition massivement soutenue n’est pas sans rappeler celle de Priscillia Ludosky qui avait lancé le mouvement des gilets jaunes en 2018 et qui avait rapidement dépassé le million de signatures. Une fois de plus, la taxation des carburants est dans le collimateur des automobilistes.
