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La mythique verrerie française Duralex au tribunal de commerce : Actualités

Duralex sera-t-il placé en redressement judiciaire ou non ? Le tribunal de commerce d’Orléans doit se prononcer mercredi lors d’une audience à huis clos sur le sort de la mythique entreprise verrière française dont la vaisselle réputée incassable est vendue dans le monde entier.

Lors d’une audience, qui doit débuter à 16 heures, les juges professionnels entendront tour à tour deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de l’entreprise française, déjà en difficulté il y a longtemps. trois ans.

A l’extérieur, plusieurs militants de la CGT et du PCF seront rassemblés pour apporter leur soutien aux salariés de l’entreprise.

« Duralex est en difficulté depuis plusieurs années », concède la nouvelle PDG de l’entreprise, Géraldine Fiacre, dans un entretien au quotidien régional La République du Centre mis en ligne mercredi.

« En 2021, nous avons eu un beau projet verrier, mais la crise énergétique a été le plus gros obstacle qui a conduit à la mise en veille du four », précise le dirigeant, et en 2023, l’entreprise « a subi une forte baisse de la consommation ».

« Le problème, c’est qu’on commence à s’y habituer », déplore le délégué Force ouvrière (FO) de l’entreprise, Gualter Teixeira, 50 ans, dont la moitié a passé dans l’usine Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). ), près d’Orléans.

Pour cet élu, la situation découle d' »un problème de gestion de l’entreprise », dont les « coûts fixes de 2,5 millions d’euros mensuels » sont trop élevés.

Trois ans après une précédente demande, Duralex a de nouveau demandé « l’ouverture d’une procédure de recouvrement judiciaire », a annoncé la semaine dernière la société New Duralex International (NDI), exploitant de la célèbre marque.

L’entreprise espère sauver l’usine qui emploie 230 salariés.

Si le tribunal fait droit à la demande de Duralex, alors un administrateur et un représentant seront désignés pour une période d’observation dont la durée est variable.

– « La Tour Eiffel des plats » –

En attendant, si « les fours continuent de fonctionner, les camions des fournisseurs sont arrêtés et les agences d’intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex », s’inquiète auprès de l’AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT. .

« Ici, avant, il y avait 1 500 salariés de Duralex, 1 500 ouvriers chez Michelin un peu plus loin », se souvient avec amertume M. Dufranne, aux côtés d’anciens collègues, aujourd’hui retraités, venus les soutenir.

La glace. La seconde a fermé ses portes et il ne reste plus que quelques centaines de salariés dans la première entreprise, qui a pourtant fait la fierté de la production industrielle française avec ses verres et assiettes, colorés et réputés incassables, qui sont un peu « la tour Eiffel ». vaisselle », selon Duralex.

Dans un communiqué envoyé la semaine dernière, la CGT du département dénonce une « décision politique » qui vise « à rationaliser et optimiser l’investissement des actionnaires au détriment des 230 salariés concernés et de l’ensemble du bassin d’emploi orléanais ».

« Les belles promesses auront quand même permis aux actionnaires d’empocher des millions d’euros d’aides financières de l’Etat et des collectivités locales, dont les 15 millions versés récemment » par les autorités, souligne encore la centrale syndicale.

Duralex, confronté à la flambée des prix de l’énergie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, a été temporairement sauvé par un prêt de 15 millions d’euros de l’État. De quoi permettre à l’usine de rouvrir son four de verrerie et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.

Parallèlement, NDI affirme avoir été récemment condamné à payer les droits de pollution de l’ancien propriétaire de Duralex.

Incompréhensible selon les représentants syndicaux : « On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu’en 2030, de belles présentations, un grand +discours+ et trois semaines plus tard, on a appris la demande de recours judiciaire », s’agace François Dufranne.

Gualter Teixeira n’en démord pas : à l’audience, « il faudra nous expliquer ce qui s’est passé ».

publié le 24 avril à 11h52, AFP

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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