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la justice de l’Arizona considère valide une loi vieille de 160 ans qui interdit presque totalement l’avortement

Si la loi ne devait pas être appliquée en pratique pour le moment, la situation pourrait évoluer en fonction des élections.

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Des militants du droit à l'avortement manifestent près du palais de justice fédéral de Tucson, en Arizona, le 4 juillet 2022. (SANDY HUFFAKER / AFP)

Le plus haut tribunal de l’Arizona a jugé mardi 9 avril qu’une loi de 1864 interdisant presque tous les avortements était conforme. Ce texte interdit l’interruption volontaire de grossesse (avortement) dès la conception, sauf si la vie de la mère est en danger. Le viol ou l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. Les juges de la Cour suprême ont jugé que rien ne s’opposait à son application puisque la protection constitutionnelle de l’avortement a été abrogée en 2022, rendant chaque État autonome en la matière.

Cependant, la procureure générale de l’Arizona, la démocrate Kris Mayes, a prévenu depuis longtemps qu’elle n’engagerait aucune poursuite. Si la loi ne devait donc pas être appliquée en pratique pour l’instant, la situation pourrait évoluer en fonction des élections, les procureurs étant élus aux Etats-Unis.

Joe Biden dénonce une loi « cruelle »

Cette décision renforce l’enjeu électoral à l’approche de l’élection présidentielle, dans un Etat clé où Joe Biden s’est imposé face à Donald Trump avec seulement 10 000 voix d’avance en 2020. Le candidat républicain a souligné à juste titre lundi qu’il voulait laisser les mains libres. aux États américains de légiférer sur l’avortement, en cas de retour à la Maison Blanche. L’avortement est un champ de bataille du mouvement conservateur depuis plusieurs décennies, mais l’annulation de la garantie fédérale du droit à l’avortement s’est révélée très impopulaire auprès du grand public américain lors de plusieurs élections récentes.

De son côté, Joe Biden a dénoncé mardi cette décision de justice, une loi « cruel » selon le démocrate qui a fait de la question de l’accès à l’avortement un axe central de sa campagne pour sa réélection. Critiquer l’interdiction de l’avortement « encore plus extrême et dangereux »le président américain estime que la décision de justice dans cet État de l’Ouest américain est le résultat d’élus républicains « qui sont déterminés à priver les femmes de leur liberté ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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