«La guerre de Gaza est de plus en plus parasitée par les défaillances du système politique israélien»
Fabien Clairefond
TRIBUNE- Si Benjamin Netanyahu accepte une trêve, il sera probablement abandonné par les partis extrémistes qui lui donnent une courte majorité à la Knesset, analyse l’historien Ran Alévi. La guerre est donc prisonnière du système électoral israélien.
Tout semble sans précédent dans la guerre entre Israël et le Hamas. Les atrocités qui ont marqué son déclenchement, sa durée sans précédent, l’extension des combats aux civils, l’ampleur des ravages et des pertes humaines, le nombre de vies ravagées. Jamais depuis 1948 Israéliens et Palestiniens n’ont été confrontés aussi brutalement à un tremblement de terre qui bouleverse leur destin national. Jamais nous n’avons vu de tels torrents d’antisémitisme transculturel se déchaîner. L’État juif ne s’est jamais trouvé aussi isolé sur la scène internationale. Et jamais la conduite de son gouvernement n’a paru aussi erratique sous les apparences d’une fermeté à toute épreuve.
C’est une guerre sans véritable horizon politique. Les terroristes du Hamas se considèrent comme les bras armés d’une charte qui les oblige à éradiquer toute présence juive « de la rivière à la mer « . Pour Yahya Sinwar, leur chef militaire, homme profondément religieux, cet impératif n’a d’autre issue que la victoire ou la mort. Les masses…
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