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Emmanuel Macron donne son « avis personnel » sur l’impossibilité d’un troisième mandat présidentiel successif

Emmanuel Macron.
Benoît Tessier / REUTERS

Le président de la République assure qu’il « ne va pas changer la Constitution » à ce sujet. En août dernier, il avait qualifié cette règle introduite en 2008 par Nicolas Sarkozy de « conneries désastreuses ».

Que pense Emmanuel Macron de la limitation à deux mandats présidentiels successifs ? En août dernier, lors de son long entretien avec les dirigeants des partis d’opposition à Saint-Denis, le président avait qualifié cette règle de « des conneries désastreuses »dans les commentaires rapportés par les participants et confirmés dans Figaro . Près La Tribune dimanche et de Provence ce samedi 4 mai, le chef de l’Etat a donné une réponse plus édulcorée. Cette règle « est là et je ne vais pas changer la Constitution »mais « si vous me demandez mon avis personnel : je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs »il a lâché.

« Je ne vous dis pas forcément que j’aurais aimé être candidat à un troisième mandat », a-t-il rapidement ajouté. Mais « quand on met des interdictions dans la loi, on capte en quelque sorte une partie de la liberté des électeurs qui sont souverains ». Depuis une réforme de Nicolas Sarkozy en 2008, le nombre de mandats présidentiels en France est limité à deux mandats consécutifs. Avec l’impossibilité pour Emmanuel Macron, élu une première fois en 2017 et actuellement âgé de 45 ans, de se présenter en 2027, la question de sa succession agite plus que jamais le camp de la majorité présidentielle.

Une part proportionnelle avant la fin de son mandat ?

Dans cet entretien, le président de la République est également revenu sur un autre sujet institutionnel qui divise son camp : la représentation proportionnelle. Le mettra-t-il en place avant la fin de son mandat ? « Si une majorité se dégage pour introduire la proportionnelle, oui. C’est l’engagement que j’ai pris. Je pense que ce serait bon pour la démocratie., répond le chef de l’Etat. Emmanuel Macron a promis en 2017 de mettre en place un « dose proportionnelle » aux élections législatives.

Lors de la campagne de 2022, le président s’est encore une fois déclaré favorable à la représentation proportionnelle, ouvrant même la porte à une représentation proportionnelle intégrale, avec un nombre de sièges proportionnel au total des voix obtenues. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une dose de proportionnalité, a lancé des consultations sur le sujet.

Mais le camp présidentiel est divisé. Le chef des députés Renaissance Sylvain Maillard y est opposé, tout comme la ministre des Relations avec le Parlement Marie Lebec, alors que les alliés du MoDem militent depuis longtemps en faveur de ce mode de vote.

Les regrets du président

Le chef de l’Etat a également exprimé certains regrets après 7 ans au pouvoir. « J’aurais aimé mener à bien la réforme des retraites à points promise pour le premier quinquennat. La crise des gilets jaunes puis le Covid nous en ont empêché”souligne-t-il. «Cela a été plus difficile à réaliser que celui que nous avons fait l’année dernière (l’allongement de l’âge légal à 64 ans) car il s’agissait d’une refonte plus fondamentale du système. Je pense que c’est un élément qui aurait profondément changé les choses.»il a dit.

Emmanuel Macron aurait « a également aimé achever la réforme institutionnelle arrêtée en 2018 », frappé par l’affaire Benalla. Il prévoyait notamment la réduction du nombre de parlementaires et l’introduction d’une dose de représentation proportionnelle.

Cammile Bussière

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