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Escarmouche judiciaire autour d’un rapport d’Anticor contre la ministre Oudéa-Castéra

La ministre française des Sports et des Jeux Olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, lors d'un meeting de campagne Renaissance pour les élections européennes, à Paris, le 7 mai 2024.

Amélie Oudéa-Castéra a assisté à l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, mercredi 8 mai. Occupée par les préparatifs des JO, la ministre des Sports était loin de se douter qu’elle faisait l’objet d’un signalement pour « prise illégale d’intérêts »le 25 janvier, par l’association anti-corruption Anticor.

Transmise à la Commission des Requêtes de la Cour de Justice de la République (CJR), seule juridiction compétente pour juger les membres du gouvernement, elle visait une réunion, le 31 mars 2023, du conseil d’administration de l’intérêt public. groupe (GIP) France 2023 – chargé d’organiser la Coupe du monde de rugby en France la même année – dont le ministre était membre.

Au cours de cette réunion, a précisé Anticor, une délibération a été adoptée concernant « validation des investissements financiers du comité d’organisation ». Les administrateurs du GIP ont dû se prononcer sur un investissement financier réalisé en 2021 auprès d’un de ses partenaires, la banque Société Générale, pour 24 millions d’euros. Le placement a entraîné une perte de plus d’un million d’euros, et le GIP a notamment constaté, lors d’un vote, « sortie de cet investissement ».

Un conseil d’administration problématique

Selon le compte rendu de la délibération, le ministre n’a pas pris part aux débats et au vote, semblant ainsi respecter un arrêté gouvernemental d’expulsion datant du 4 août 2022, quelques semaines après sa prise de fonction en mai 2022, au sein du gouvernement. .

M.moi Oudéa-Castéra, ancienne championne de tennis, puis directrice générale de la Fédération française de ce sport (FFT) de 2021 à 2022, est également l’épouse de Frédéric Oudéa, qui en a été directeur général pendant quinze ans, de mai 2008 à mai 2023. et PDG du groupe Société Générale.

Une situation personnelle qui pourrait conduire à un conflit d’intérêts. C’est pourquoi les termes du décret stipulent que Mmoi Oudéa-Castéra « n’a pas compétence pour connaître des actes de toute nature relatifs aux sociétés des groupes Axa, Carrefour, Société Générale, Capgemini et Sportbudiz ». La ministre occupait des responsabilités au sein des deux premières sociétés, son mari dans la troisième.

Mais, précise Anticor, « même si une discussion était en cours sur le fait que la seule banque avec laquelle le groupe avait noué des relations d’affaires était la Société Générale, M.moi Oudéa Castera, selon le journal Médiapart, « semblait absorbée par les discussions avec ses voisins ».

Elle n’a donc pas quitté la salle du conseil d’administration du GIP le 31 mars 2023, lors des débats et du vote, ce qu’elle aurait dit  » regretter « selon Médiapart. Elle aurait pourtant dû le faire, estime l’association, qui conclut que cela suffit à caractériser un potentiel délit de « prise illégale d’intérêts ».

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Cammile Bussière

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