Pour quelles raisons de moins en moins de médias se prêtent au jeu du poisson d’avril

Dans un contexte de méfiance d’une partie du public à l’égard des journalistes, de moins en moins de médias se risquent au poisson d’avril du 1er avril. Par le passé, certaines publications humoristiques ont parfois été prises trop au sérieux.

Le 1er avril est généralement synonyme de blagues et de canulars, cette journée rime avec le poisson d’avril, entre amis, en famille ou entre collègues. Il y a quelques années, de nombreux médias se prêtaient au jeu du poisson d’avril. Désormais, de moins en moins de publications s’y risquent, plusieurs médias par exemple Marianne, l’Express ou encore certaines rédactions locales de France 3 ont même annoncé renoncer à cette tradition.

Un poisson d’avril pris à tort au pied de la lettre

Dans un contexte de défiance à l’égard de la presse, et de circulation importante de fausses informations, notamment liées à la guerre en Ukraine, ou à la crise sanitaire du covid ces dernières années. Certains poissons d’avril médiatiques ont parfois été pris trop au sérieux.

Il y a quelques années, le site Maddyness, spécialisé dans les start-up et l’innovation, affirmait que Mounir Mahjoubi, l’ancien secrétaire d’État chargé du Numérique, rejoignait Amazon. Apple News et Google News ont mis en avant ce post car leurs algorithmes ne détectent pas le contenu parodique. En dix heures, plus de 50 000 personnes ont lu cet article et beaucoup ont craqué.

Pour repérer un poisson d’avril aujourd’hui, il faut garder de bons réflexes, comme le reste de l’année. Quelques recommandations peuvent être utiles : lisez les articles jusqu’au bout, essayez de voir si un autre média fiable et reconnu parle de la même information, et essayez de remonter à la source de l’information si elle nous semble douteuse.