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En Birmanie, Aung San Suu Kyi transférée de sa prison vers une maison pour « recevoir des soins »

En Birmanie, Aung San Suu Kyi transférée de prison dans une maison pour « recevoir des soins » (Photo d'Aung San Suu Kyi, assise à gauche, prise le 24 mai 2021)
DOCUMENT / AFP En Birmanie, Aung San Suu Kyi transférée de prison dans une maison pour « recevoir des soins » (Photo d’Aung San Suu Kyi, assise à gauche, prise le 24 mai 2021)

DOCUMENT / AFP

En Birmanie, Aung San Suu Kyi transférée de prison dans une maison pour « recevoir des soins » (Photo d’Aung San Suu Kyi, assise à gauche, prise le 24 mai 2021)

BIRMANIE – L’ancienne chef du gouvernement birman Aung San Suu Kyi, emprisonnée depuis le coup d’État de 2021, a été sortie de sa cellule et transférée dans une maison, a annoncé une source officielle à l’AFP ce mercredi 17 avril.

Une source militaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a déclaré que l’ancien président Win Myint avait également bénéficié de cette mesure. Cette source n’a pas précisé s’il s’agissait d’un placement en résidence surveillée ou d’une réduction de peine, mais selon le porte-parole de la junte Zaw Min Tun, le prix Nobel de la paix, 78 ans, doit «recevoir des soins à cause de la canicule».

Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a déclaré qu’une vague de chaleur avait incité les autorités à prendre des mesures pour protéger les détenus vulnérables. « Non seulement Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, mais aussi les prisonniers âgés ont reçu les soins nécessaires en raison de la chaleur extrême »» a déclaré Zaw Min Tun à l’AFP.

La junte au pouvoir a par ailleurs annoncé ce mercredi dans un communiqué l’amnistie de 3.300 prisonniers à l’occasion du nouvel an birman. Les autres détenus bénéficient d’une réduction d’un sixième de leur peine, à l’exception de ceux reconnus coupables de meurtre, de terrorisme et de trafic de drogue, précise le communiqué. L’amnistie concerne 13 Indonésiens et 15 Sri Lankais qui seront expulsés, a indiqué la junte.

Le prix Nobel de la paix en proie à des problèmes de santé

Aung San Suu Kyi a été condamnée à 27 ans de prison en 2022 pour une série d’accusations, notamment corruption, possession de talkies-walkies illégaux et non-respect des restrictions liées au Covid. En 2023, elle a été partiellement graciée par la junte pour cinq de ses 19 condamnations.

Elle avait été largement cachée aux yeux du public depuis son arrestation par l’armée lors du coup d’État de 2021, vue une seule fois sur des photos granuleuses des médias d’État prises dans une salle d’audience à Naypyidaw (voir photo en tête de l’article), et elle était confrontée à des problèmes de santé. problèmes selon la presse locale.

Les médias locaux ont rapporté qu’au cours de son procès qui a duré des mois, Aung San Suu Kyi a souffert de vertiges, de vomissements et était parfois incapable de manger en raison d’une infection dentaire.

Un complexe pénitentiaire sans climatisation

Son fils Kim Aris a déclaré à l’AFP en février qu’elle était toujours détenue dans un complexe pénitentiaire à Naypyidaw, la capitale militaire. Un complexe qui ne disposait pas de système de climatisation pendant les périodes de chaleur, avec des murs en béton qui suintaient de l’eau pendant la mousson, décrivait l’année dernière à l’AFP Sean Turnell, incarcéré là-bas depuis plusieurs mois.

Le confinement dans cette capitale isolée contraste fortement avec les années qu’Aung San Suu Kyi a passées en résidence surveillée sous la précédente junte, où elle est devenue une figure démocrate mondialement connue.

Durant cette période, elle avait vécu dans le manoir familial de l’époque coloniale, dans le centre de Yangon, après s’être fait connaître lors de grandes manifestations contre la junte d’alors en 1988.

Une popularité internationale endommagée

Aung San Suu Kyi reste très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été ternie par son accord de partage du pouvoir avec les généraux et son échec à défendre la minorité musulmane persécutée des Rohingyas.

Le Myanmar est en proie à une rébellion depuis que l’armée a renversé le gouvernement démocratiquement élu d’Aung San Suu Kyi en 2021. Mais la junte est désormais confrontée à la plus grande menace de son histoire, subissant des revers et de lourdes pertes au cours des derniers mois.

L’organisation locale Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) estime le nombre de civils morts depuis le début de la répression à plus de 4.800.

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Eleon Lass

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