Des alliés improbables, Viktor Orbán et Donald Tusk, dénoncent l’accord migratoire de l’UE – POLITICO
Si l’accord a été salué comme historique par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, il a été vivement critiqué par d’autres, notamment des ONG, aux côtés d’eurodéputés d’extrême droite et d’extrême gauche.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a rejeté avec véhémence l’idée d’un mécanisme de relocalisation, qui transférerait les migrants des pays de première ligne vers d’autres pays membres de l’UE, promettant de trouver un moyen d’en exempter la Pologne.
« Nous trouverons (…) des moyens pour que même si cet accord entre en vigueur plus ou moins sous la forme sous laquelle il a été voté aujourd’hui au Parlement, nous protégerons la Pologne du mécanisme de relocalisation », a déclaré Tusk aux journalistes mercredi.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a également fustigé l’accord sur les réseaux sociaux, le qualifiant de « nouveau clou dans le cercueil de l’Union européenne ».
« L’unité est morte, les frontières sûres ne le sont plus. La Hongrie ne cédera jamais à la frénésie migratoire de masse ! » dit Orbán. « Nous avons besoin d’un changement à Bruxelles pour #StopMigration! »
Budapest et Varsovie ont longtemps mené la lutte contre l’accord sur la migration, menaçant – et réussissant parfois – de faire dérailler sa progression.
Mais les anciens alliés se sont séparés depuis l’élection de Tusk, un ancien président de centre-droit du Conseil européen qui a évincé les amis nationalistes d’Orbán à Varsovie, au poste de Premier ministre polonais à la fin de l’année dernière, ce qui rend leur accord peu probable.
Les pays membres de l’UE doivent maintenant approuver la législation.
