Dans l’Hérault, une explosion dans une usine classée Seveso fait un blessé grave
Une explosion, suivie d’un incendie, s’est produite mercredi 10 avril dans l’après-midi dans une usine classée Seveso « seuil bas » de Saipol (groupe Avril), leader français de la transformation des oléagineux, dans le port de Sète, a déclaré la préfecture. de l’Hérault. « Le rapport fait état d’un blessé absolument urgent transporté par avion », a précisé la préfecture dans un communiqué diffusé en début de soirée. Il s’agit d’un employé de l’entreprise. Deux cents personnes ont été évacuées préventivement.
Les événements ont eu lieu à 17 heures « dans l’entrepôt d’estérification (faire du carburant à partir de graines)où 300 mètres cubes de diester étaient présents »alors que l’entreprise était « arrêté, en situation de maintenance », a souligné la préfecture dans un communiqué. Le feu est maintenant « contrôlé, en voie d’extinction » Et « le panache de fumée a été réduit »» a déclaré la préfecture.
Un important dispositif de secours a été déployé, comprenant deux groupes de pompiers, un véhicule de détection, d’identification et de prélèvement, un bateau-pompe, la cellule d’intervention chimique des pompiers et des moyens policiers. nationale, a expliqué la préfecture, ajoutant que l’activité portuaire était « entretenu » et que le trafic ferroviaire autour de Sète n’a pas été affecté par l’événement. « Des prélèvements sont effectués sur place (air et sol) par mesure de précaution et seront communiqués en toute transparence »assure encore la préfecture.
Implantée dans la zone industrielle du port de Sète depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza importé en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants, selon son site internet.
Après les explosions dans les usines Saipol de Dieppe (deux morts en 2018) et de Grand-Couronne, près de Rouen, en 2020, le « Groupe Avril, présidé par le président de la FNSEA (Arnaud Rousseau)refuse de tirer les leçons des tragédies du passé »a accusé dans un communiqué l’inspecteur du travail et représentant CGT à Rouen Gérald Le Corre, faisant un lien entre recours à la sous-traitance et problèmes de sécurité.
Les sites Seveso sont classés selon deux niveaux de risque, seuil haut et seuil bas, en fonction de la quantité de matières dangereuses présentes.