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ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron à près de 100 jours du début des Jeux

Le président de la République a cherché à susciter l’enthousiasme des Français, à 102 jours du début des Jeux olympiques. Il a notamment répondu aux inquiétudes concernant les risques d’attentats, les coûts pour les finances publiques ou encore les menaces de grève.

Emmanuel Macron tente de rassurer les Français à 102 jours du début des Jeux olympiques. Sous l’immense verrière du Grand Palais à Paris, site des épreuves olympiques et paralympiques d’escrime et de taekwondo, le président de la République a répondu lundi 15 avril aux questions de BFMTV.

L’occasion pour le chef de l’Etat de faire le point sur les différents défis posés par l’organisation des Jeux olympiques à Paris.

Diplomatie : « Nous ferons tout pour avoir une trêve olympique »

Au moment où un incendie menace au Moyen-Orient après que l’Iran a envoyé des drones et des missiles sur le sol israélien dans la nuit de samedi à dimanche, Emmanuel Macron a assuré « vouloir tout faire pour avoir une trêve olympique » lors des JO de Paris qui doivent être « un moment tellement diplomatique et paisible ». « La force de l’Olympisme, (…) c’est aussi ce qui nous a motivé à organiser les Jeux en France. C’est du respect et de la tolérance. »a estimé le chef de l’Etat. « Nous voulons travailler à la trêve olympique et je pense que c’est une opportunité sur laquelle je vais essayer d’impliquer beaucoup de nos partenaires »comme la Chine, dont le président «arrive à Paris dans quelques semaines»a ajouté le président de la République.

Interrogé également sur la différence de traitement opérée par le CIO entre la Russie et Israël, Emmanuel Macron a déclaré : « La Russie a décidé d’une guerre d’agression, qui dure depuis plus de deux ans (…) La distinction est très claire, on ne peut pas dire qu’Israël est un attaquant. » Certains athlètes russes et biélorusses pourront participer aux Jeux olympiques sous bannière neutre, mais ils ne participeront pas au défilé des délégations lors de la cérémonie d’ouverture.

Cérémonie d’ouverture : en cas de menace terroriste, cela pourrait être « limité au Trocadéro », voire au Stade de France

La cérémonie d’ouverture était prévue sur la Seine, avec 94 bateaux dédiés aux délégations nationales, sur un parcours allant du pont d’Austerlitz à la Tour Eiffel. « C’est une première au monde. Nous pouvons le faire et nous le ferons », a insisté le président. Il a insisté pour « les moyens d’information et de renseignement »notamment cyber, déployé pour sécuriser cette cérémonie inédite.

« Nous ferons une analyse en temps réel (des risques). »

Emmanuel Macron

sur BFMTV

Mais en fonction des menaces au moment de l’ouverture des JO, « il y a des plans B et même des plans C », « et on les prépare en parallèle », a rappelé le président. En cas de menace terroriste, la cérémonie d’ouverture pourrait être « limité au Trocadéro »même « rapatrié au Stade de France »a déclaré Emmanuel Macron.

Flamme olympique : « Ni mon rôle ni ma place » pour participer au relais

Emmanuel Macron a également estimé qu’il ne s’agissait pas « pas forcément (sa) place » ni l’un ni l’autre « (son rôle » porter la flamme olympique, qui « n’est pas inclus dans le programme ». « Je veux laisser ça aux gens qui ont été sélectionnés, à nos compatriotes, aux sportifs et aux Français qui sont là »a-t-il déclaré, à la veille de l’allumage à Olympie (Grèce) de la flamme, qui arrivera en France le 8 mai à Marseille.

« On verra si quelqu’un m’invite à le porter, mais ce n’est pas à l’ordre du jour », il a dit. Selon les règles du Comité international olympique, les élus en exercice, ou les personnalités religieuses, ne peuvent pas porter la flamme. « Je serai à Marseille le 8 mai, là-bas pour accueillir le Belém« dit-il, la flamme arrivant par mer sur le grand voilier en provenance de Grèce. « Je serai un spectateur émerveillé de ces 450 villes étapes, du 8 au 26 juillet où la flamme voyagera partout en France »y compris à l’étranger.

Menaces de grève : « confiance » dans les syndicats

Emmanuel Macron a dit « confiance » dans les syndicats et leurs « esprit de responsabilité », tandis que certains comme la CGT et FO ont déposé des préavis de grève pour la période des Jeux olympiques. « La France est une équipe, c’est une nation unie et donc nous rencontrons ce personnage exemplaire »il a dit. « Je dis aux syndicats ‘Nous allons tous être vigilants, mais nous allons montrer que la France sait organiser un grand événement, en étant exemplaire sur le droit du travail, sur la sécurité au travail’… Et donc, oui. à la trêve olympique »» a-t-il en outre plaidé.

Eau de la Seine : « Je n’ai pas changé d’avis »

Emmanuel Macron a une nouvelle fois assuré qu’il se baignerait dans la Seine, malgré les doutes qui subsistent sur la qualité de l’eau du fleuve. « Non, je n’ai pas changé d’avis. »il confirme. « Nous avons dépensé plus d’un milliard d’euros d’argent public »il se souvient, pour assainir la Seine et permettre que des épreuves de triathlon ou d’eau libre s’y déroulent. Pourtant, l’ONG Surfrider Foundation a révélé début avril la présence de plusieurs bactéries dans la rivière, dont Escherichia coli et des entérocoques, à des niveaux supérieurs aux normes définies par la Fédération internationale de natation.

Accessibilité des transports : « Nous ne sommes pas complètement à la hauteur »

Interrogé sur l’état de vétusté du métro parisien, qui ne permettra pas aux personnes à mobilité réduite de circuler en transports en commun à Paris pendant les Jeux, le président de la République a reconnu une occasion manquée en la matière. « Nous ne sommes pas tout à fait à la hauteur et dans les délais, nous le savons très bien (…) Mais c’était des dizaines de milliards d’euros », a déclaré le chef de l’Etat sur BFMTV. Pour se justifier, il a cité l’âge du métro parisien.

« On n’aura pas transformé le métro… »il reconnaît, tout en rappelant que les lignes ouvertes « sont accessibles ». « Pour les déplacements, nous aurons 1 000 taxis accessibles que nous mettrons en place »a ajouté le président. « Il s’agit aussi de changer les mentalités collectives. Rendre la ville accessible (…), c’est aussi avoir des actions au quotidien »a déclaré le chef de l’Etat, évoquant par exemple le respect des places de stationnement pour les personnes à mobilité réduite.

Finances publiques : « Les Jeux financent les Jeux »

« Les Jeux financent les Jeux », a encore assuré Emmanuel Macron, interrogé sur les conséquences de cet événement mondial sur les finances publiques de la France. Cette phrase est régulièrement martelée par l’exécutif et les membres du Cojo. L’organisation des Jeux Olympiques est financée par des sponsors, certes, mais tout ce qui touche aux infrastructures vient de la poche des contribuables.

Le coût pour l’Etat et les collectivités locales est estimé à 2,4 milliards d’euros mais pourrait atteindre 3 milliards d’euros selon le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. La facture totale des JO de Paris avoisine actuellement les 9 milliards d’euros. Tout n’a pas encore été compté, facturé, additionné, et il est probable que la facture finale dépassera les 10 milliards d’euros.

Cammile Bussière

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