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En Equateur, marqué par une nouvelle vague de violences, au moins huit personnes tuées

Des policiers participent à une opération conjointe de l'armée et de la police dans le quartier Socio Vivienda, Guayaquil, Équateur, le 26 mars 2024.

Au moins huit personnes ont été tuées, et huit autres blessées, samedi 30 mars en Equateur, lors d’une attaque armée à Guayaquil (Sud-Ouest), a annoncé la police. Il s’agit du troisième meurtre en deux jours dans ce pays, autrefois havre de paix.

« Plusieurs individus armés à bord d’un véhicule » a ouvert le feu sur un groupe de personnes « dans un quartier du sud de la ville vers 18h55 » (heure locale ; 00h55, heure de Paris), a indiqué la police dans un communiqué. « Deux personnes sont mortes sur le coup »et les autres, du fait de leurs blessures, ont détaillé la police, précisant que les huit personnes blessées ont été placées en garde à vue.

Cinq touristes équatoriens ont été enlevés et tués vendredi sur la plage d’Ayampe, également dans le sud-ouest de l’Équateur, après avoir été pris pour des rivaux des assaillants. Le même jour, quatre personnes, dont un officier militaire, ont été tuées à Manta, dans la province de Manabi (Sud-Ouest).

Une semaine de meurtres

Mercredi, une mutinerie dans une prison de Guayaquil a fait trois morts et six blessés. C’est de cette même prison qu’Adolfo « Fito » Macias, chef du gang criminel Los Choneros, l’un des principaux du pays, s’est évadé en janvier dernier.

Le week-end dernier, le maire de San Vicente, dans la même province, a été tué par balle, un nouveau cas de violence politique. Sa mort survient après les assassinats du candidat à la dernière élection présidentielle Fernando Villavicencio et du maire de Manta, Agustin Intriago, en 2023.

Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis novembre, a convoqué un référendum le 21 avril pour consulter les Équatoriens sur l’opportunité de renforcer les mesures de lutte contre le trafic de drogue.

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Parmi les questions posées figurent la possibilité pour les militaires de soutenir la police sans recourir à l’état d’urgence, l’extradition des Équatoriens liés au crime organisé et l’augmentation des peines contre les trafiquants de drogue.

Des gangs liés aux cartels colombiens et mexicains opèrent désormais depuis les prisons équatoriennes. Depuis 2021, les affrontements incessants entre ces groupes criminels ont fait plus de 460 morts parmi les détenus.

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Situé entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde, l’Équateur est devenu ces dernières années une plaque tournante logistique pour le transport de drogue vers les États-Unis et l’Europe.

Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés L’Équateur, pays de transit de la cocaïne, subit la violence des cartels de la drogue

Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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