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Une baleine en voie de disparition meurt après le choc d’un bateau de croisière

Jeanne Le Borgne

Le samedi 4 mai, un bateau de croisière a ramené une baleine morte accrochée à sa proue dans le port de New York. Une affaire qui a particulièrement choqué les défenseurs de la cause animale.

Les défenseurs des droits des animaux sont sous le choc. Le samedi 4 mai, un navire de croisière MSC est entré dans le port de Brooklyn, à New York, avec une baleine morte accrochée à sa proue. Une femelle rorqual boréal mesurant un peu plus de 1,30 mètres. Espèce en voie de disparition, que l’on trouve généralement dans les eaux profondes, loin des côtes.

L’animal a immédiatement subi une autopsie (autopsie des animaux) dans le New Jersey. Cela a révélé des « signes de traumatisme » au niveau de l’omoplate droite de la baleine, ainsi qu’une fracture de la nageoire droite. Et l’Atlantic Marine Conservation Society, en charge de cet examen post mortem, précise que le tractus gastro-intestinal de la baleine était « rempli de nourriture ».

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En revanche, les échantillons de tissus et d’os prélevés sur le rorqual boréal devront subir de nouvelles analyses biologiques afin de déterminer si l’interaction avec le navire de croisière s’est produite avant ou après la mort de l’animal. Mais pour de nombreux spécialistes, la réponse ne fait malheureusement aucun doute : la baleine a été mortellement heurtée par le paquebot, qui l’a ensuite entraînée dans son étrave.

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Frappée pendant son déjeuner

S’adressant au New York Post, Rob DiGiovanni, fondateur et scientifique en chef de l’Atlantic Marine Conservation Society, a émis l’hypothèse que la baleine avait été heurtée alors qu’elle mangeait, ce qui expliquerait la présence de nourriture « relativement fraîche » dans son estomac. Une thèse qu’il conforte par le fait que l’animal était « à un niveau de décomposition relativement avancé » au moment de son arrivée à New York.

Le spécialiste rappelle également que les collisions avec les navires constituent « l’une des plus grandes menaces » pour le rorqual boréal, l’une des plus grandes espèces de baleines, dont la population est en déclin et qui est, à ce titre, protégée au niveau mondial. La plupart du temps, les baleines tombent au fond de l’océan sans que personne ne se rende compte qu’il y a eu une collision, car étant donné la taille des paquebots et de l’animal, cela a le même impact qu’un moustique s’écrasant sur le pare-chocs d’une voiture.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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