Le marché des véhicules hybrides rechargeables est détenu par des marques haut de gamme qui en exportent une partie hors d’Europe. Ils ne laissent que des miettes aux généralistes dont Stellantis et Renault, qui prépare son Rafale sur un marché pourtant en déclin.
L’hybride rechargeable a atteint son plafond de verre depuis longtemps. Cela fait maintenant plus de deux ans que sa part de marché ne croît plus en France, oscillant autour de 8 % alors que l’électrique continue de croître lentement. Le coût des véhicules PHEV et la baisse du prix des véhicules électriques ont probablement joué un rôle dans les décisions d’achat de nombreux automobilistes qui ont peut-être préféré se lancer directement dans les véhicules électriques plutôt que de passer à un hybride rechargeable coûteux. la remise tout aussi aléatoire et la consommation parfois élevée une fois la batterie vide. Ce n’est évidemment pas le cas de tous les PHEV puisque nous avons déjà mesuré les exploits de la Toyota Prius dernière génération., mais cette technologie implique d’utiliser fréquemment son véhicule sur de courts trajets et de le recharger autant que possible, y compris sur son lieu de travail. C’est aussi une des raisons qui explique le succès des PHEV en affaires : une voiture polyvalente moins contraignante qu’une voiture purement électrique pour le salarié, et surtout des avantages fiscaux en TVS réduites. Mais le marché des flottes n’est pas extensible à l’infini et les PHEV plafonnent. Et puis, les avantages fiscaux vont bientôt fondre : augmentation des TVS et surtout arrivée du malus au poids. Ce marché reste aujourd’hui outrageusement dominé par des marques premium, ne laissant que des miettes à des groupes comme Stellantis. Et autre enseignement : l’hybridation rechargeable est avant tout réservée aux SUV ! Hormis les Skoda Octavia et Cupra Leon, aucune berline ne figure dans le Top 15…
Les Allemands et Volvo
En Europe, c’est simple, les Allemands dominent. A tel point que l’hybride rechargeable semble avoir été une technologie spécialement pensée et conçue par et pour le marché premium : prix élevés, modèles souvent puissants et donc bien équipés, marges plus élevées. En 2023, le PHEV le plus produit n’est autre que le Mercedes GLC (55 000 unités) selon Inovev, devant la BMW Série 3 (53 000 unités) et le Volvo XC40 (51 000 unités). L’analyse conclut en disant que « Le marché des PHEV semble être en déclin tandis que celui des BEV continue de croître« . C’est effectivement la tendance que l’on observe depuis plusieurs mois maintenant, mais il ne faut pas priver les hybrides rechargeables de leur polyvalence : utilisés correctement, ces véhicules permettent d’obtenir des réductions de consommation considérables. Il n’est pas rare d’en voir les propriétaires de modèles PHEV affichant moins de 2 l/100 km de consommation mixte sur plusieurs milliers de kilomètres.
Et les autres ?
Si le Mercedes GLC est le PHEV le plus produit en Europe, il n’est pas le plus vendu. En effet, une bonne partie de la production est expédiée vers les États-Unis ou d’autres marchés. La première place revient effectivement au Ford Kuga qui est le quatrième modèle le plus produit derrière le Volvo XC40 mais celui qui se vend le plus en Europe : 48 000 ventes en 2023. Il devance le Volvo Mercedes GLC (30 000 ventes). Pour retrouver la trace d’un Français, il faut approfondir le classement : le Peugeot 3008 Hybrid est derrière le XC40, le Ford Kuga, le Mini Countryman, le Cupra Formentor et le Hyundai Tucson. C’est aussi la voiture hybride rechargeable française la plus produite en Europe. S’il s’agit du 10ème modèle PHEV le plus produit en Europe, il n’est que le 15ème best-seller de la catégorie. La nouvelle version PHEV 195 ch qui arrivera un peu plus tard permettra-t-elle au 3008 de gagner des places au classement ?
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