Nouvelles locales

Après les frappes attribuées à Israël sur le consulat iranien de Damas, Téhéran face à un dilemme stratégique

Le consulat iranien, à Damas, après des frappes attribuées à des avions israéliens, le 1er avril 2024.

Dans une escalade qui ressemble à une provocation envers l’Iran, Israël a porté un coup fatal à « l’axe de la résistance ». lundi 1euh En avril, des frappes attribuées à des avions israéliens ont pulvérisé le consulat iranien à Damas, la capitale syrienne, tuant deux commandants de la Force Al-Qods, ainsi que cinq autres membres de cette branche des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures.

Au cœur de Mazzeh, quartier des ambassades de Damas, il ne reste qu’un tas de décombres et la porte du bâtiment indiquant « section consulaire de l’ambassade iranienne ». Lundi en fin d’après-midi, des frappes aériennes ont entièrement détruit ce bâtiment situé dans le complexe de l’ambassade iranienne. La représentation diplomatique, ornée d’un immense portrait de Ghassem Soleimani, l’ancien chef de la Force Al-Qods, tué en janvier 2020 lors d’une attaque de drone américain en Irak, a été fermée à l’occasion du treizième jour de Norouz, la fête traditionnelle. célébrant la nouvelle année du calendrier persan.

Dénonçant l’attaque contre la représentation diplomatique comme « une violation de toutes les obligations et conventions internationales »Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a appelé « la communauté internationale » apporter « une réponse sérieuse » à ceux-là « actions criminelles » qu’il attribuait à Israël. Son porte-parole a ajouté que la République islamique déciderait du type de réaction et de punition qu’elle adopterait contre l’État juif.

Lire les explications : Article réservé à nos abonnés Quel est « l’axe de résistance » promu par l’Iran contre Israël et les États-Unis ?

« En ciblant le consulat iranien à Damas, qui est considéré comme un territoire iranien au regard du droit international, Israël pousse l’Iran au mur. Les règles d’engagement du passé sont désormais complètement obsolètes. Ne pas réagir n’est plus une option pour Téhéran.»estime Hamidreza Azizi, chercheur à l’institut de recherche Stiftung Wissenschaft und Politik de Berlin.

L’Iran est en fait confronté à un dilemme. Une réponse pourrait provoquer un conflit ouvert avec Israël et une conflagration régionale. Un scénario que Téhéran cherche à éviter depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, laissant ses alliés au sein de « l’axe de la résistance » – Hezbollah libanais, milices irakiennes et Houthis yéménites. – attaquer seul l’État juif en soutien au Hamas palestinien. Mais ne pas réagir pourrait ternir la réputation de Téhéran au sein de cet axe et réduire à néant son pouvoir de dissuasion contre Israël, exposant ainsi ses cadres à d’autres attaques.

Il vous reste 59,8% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page