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«Sans électricité, on revient à l’âge de pierre» – Libération

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Guerre entre l’Ukraine et la Russiecas

En trois semaines, la Russie a bombardé 80 % des centrales thermiques du pays. Plusieurs d’entre eux sont irrémédiablement détruits, laissant planer un risque d’effondrement du réseau. La « Libération » est revenue à l’un d’eux.

Les murs sont ébranlés, les fenêtres remplacées par des planches, mais le panneau de commande métallique, constellé d’une myriade de boutons colorés, est intact. C’est presque tout ce qui reste de l’outil de travail de Yevhen, chef de station de cette centrale thermique de l’opérateur privé d’énergie DTek, détruite le 22 mars lors d’un bombardement, au cours duquel Libérer a pu entrer vendredi. Le site, dont l’emplacement est volontairement préservé, est à l’arrêt, plusieurs de ses blocs thermiques ayant été touchés. Techniquement au chômage, Yevhen joue de l’humour noir. « On devrait presque dire merci aux Russes ! Ils étaient gentils de ne pas le faire nous a frappé en plein hiver»sourit le technicien de 53 ans, les bras croisés sur la poitrine, près de la table centrale de la salle de contrôle où il aurait pu mourir vingt et un jours plus tôt.

« Ce jour-là, j’étais de garde, entre minuit et 8 heures du matin. Peu après ma prise de poste, à 0 h 58, l’alerte aérienne s’est déclenchée.dit Yevhen. Nous savions qu’il y avait un

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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