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Agression de Samara : les collégiens mis en cause vont passer en conseil de discipline

Les victimes et les agresseurs ne retourneront pas à l’école à la rentrée. Les étudiants mis en cause dans l’enquête sur l’agression de Samara, la jeune fille de 13 ans frappée début avril devant son collège à Montpellier, seront déférés devant un conseil de discipline, a indiqué dimanche le rectorat de cette académie. L’adolescent reprendra les cours à distance.

Selon le parquet de Montpellier, cette agression s’est produite « dans le cadre d’un groupe d’adolescents ayant pour habitude de s’insulter » sur les réseaux sociaux et d’y publier des photos. Trois mineurs âgés de 14 et 15 ans qui ont reconnu avoir frappé l’adolescent ont été mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire » et placés sous contrôle judiciaire.

Afin de « faire la lumière sur les faits », l’enquête administrative ouverte par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, qui avait déjà été prolongée d’une semaine à la mi-avril, va se poursuivre, tout comme l’information judiciaire menée sous l’autorité de le parquet, selon la même source.

L’état de santé de Samara « s’est amélioré mais ne lui permettra pas de reprendre les cours lundi 22 avril », écrit le rectorat dans un communiqué à la veille de la fin des vacances scolaires dans la zone C, où figure Montpellier. « En accord avec la mère de Samara, un accompagnement à distance est mis en place, afin que Samara puisse bénéficier d’une continuité pédagogique depuis son domicile, en attendant son retour dans un établissement », a-t-il ajouté. La jeune fille, grièvement blessée, était temporairement dans le coma avant de ressortir au lendemain de l’agression.

De leur côté, les étudiants concernés se verront pour l’instant refuser l’entrée dans leur établissement et ils devront se présenter « à court terme » devant des conseils de discipline « afin de décider de la suite à donner pour chacun ».

Cellule d’écoute et d’enquêtes

La cellule d’écoute qui a été mise en place au lendemain de l’attentat, survenu le 2 avril, afin de recueillir la parole des étudiants mais aussi des personnels restera active « au moins la première semaine de la reprise des cours ». Il en va de même pour les équipes mobiles académiques de sécurité (EMAS) qui resteront mobilisées au moins pendant la première semaine de la reprise dans ce collège.

« Seules les enquêtes administratives et judiciaires permettront d’éclaircir les faits et de définir les responsabilités », a expliqué la rectrice Sophie Béjean, qui a demandé, en attendant leurs conclusions, de « ne céder à aucune forme de polémique qui nuirait à l’intérêt général ». des étudiants et de l’établissement.

Le Premier ministre Gabriel Attal avait, à la suite de cette affaire et d’autres cas de violences entre jeunes à proximité d’écoles ces dernières semaines, promis des mesures « extrêmement fortes ».

Cammile Bussière

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