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Affaire Gilles d’Ettore : écroué pour corruption, le maire d’Agde apparaît tout sourire à la cour d’appel de Montpellier

Incarcéré le 21 mars pour « corruption, prise illégale d’intérêts », le maire d’Agde et président de l’agglomération Hérault Méditerranée a fait appel de son placement en détention devant la cour d’appel de Montpellier, tout comme la voyante. Sophia Martinez qui comparaîtra jeudi 4 avril.
Le procureur général a demandé confirmation de son incarcération. La décision concernant Gilles D’Ettore sera rendue le 5 avril.

Gilles D’Ettore, maire d’Agde et président de l’agglomération Hérault Méditerranée, incarcéré le 21 mars pour « détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, prise illégale d’intérêts et corruption » s’est présenté souriant et détendu ce mardi 2 avril en début d’après-midi à la cour d’appel de Montpellier, où son avocat conteste son placement en détention.

L’audience, initialement prévue à 9 heures du matin, a été retardée par une grève régionale touchant les surveillants de prison.

La voyante Sophia Martinez, également incarcérée dans cette enquête, et qui selon le parquet l’aurait poussé à commettre des irrégularités financières en lui faisant croire à l’existence d’un être surnaturel qui lui donnait des instructions, viendra interroger jeudi 4 avril son libération devant le même tribunal.

Plusieurs membres de sa famille dans la pièce

Depuis la salle où étaient assis plusieurs membres de sa famille, dont la conseillère régionale Géraldine D’Ettore, le maire a été aperçu dans le couloir d’accès au box, tandis que l’escorte pénitentiaire lui enlevait les menottes, avant son entrée, dans un duvet blanc. veste, pour prendre place devant les trois magistrats de la chambre de l’instruction, qui doivent statuer sur son sort.

A la vue des siens, il fait un geste de la main pour leur envoyer un baiser, puis pose sa main droite sur son cœur, avant d’ôter sa doudoune et de se retourner, bien droit, les mains sur les hanches, en jean et en jean. chemise grise, envers le président qui l’interroge sur son identité.

Rappeler la commande

« Oui c’est moi » répondit-il d’une voix forte et claire, avant de se tourner de nouveau vers ses proches, rappelé à l’ordre par le magistrat : « Monsieur, c’est ici que ça se passe. »

Avant que l’audience ne commence réellement, le procureur général prend la parole pour demander qu’elle se tienne « dans la salle du conseil », c’est-à-dire en l’absence de tout public. « Dans cette affaire, il y a des risques de pressions, de concertations et de collusion » le magistrat s’avance pour justifier sa position. « L’enquête met en matière d’actes de violation de l’intégrité, de nouvelles enquêtes sont actuellement en cours dans son entourage personnel ou professionnel, qui visent à identifier d’éventuels coauteurs ou complices. Dans ce contexte, l’évocation publique d’éléments de la procédure risquerait de compromettre l’enquête et de présenter un risque de perte de preuves.

« Énorme intérêt médiatique pour cette affaire »

Le magistrat poursuit : « Il Cette affaire suscite un énorme intérêt médiatique, de par la nature des faits et la personnalité du mis en examen, qui est le maire d’Agde, et les débats risquent également de révéler des éléments qui touchent à la vie privée de Gilles. D’Ettore. » Pour le magistrat, il n’y a rien dans cette demande « violation d’informations »puisqu’il y avait « plusieurs communiqués du procureur de Béziers. »

« Il ne craint pas les propos tenus à son encontre »

Me Jean-Marc Darrigade n’est pas d’accord : « Gilles D’Ettore ne craint pas les propos tenus à son encontre, et il ne craint pas que les arguments de sa défense soient rendus publics. C’est un homme public qui attend des arguments de sa défense qu’ils atténuent la situation délicate dans laquelle il se trouve. Aucun élément relatif au fond de l’affaire et à l’enquête ne pourra être divulgué de ma part.

Le tribunal se retire pour délibérer. Gilles D’Ettore, assis sur le banc entre les gardiens de prison, brandit le poing en l’air et sourit à ses proches, comme pour leur dire : « Tenez bon ! ». Le tribunal revient, décide que l’audience ne sera pas publique.

Une heure plus tard, M. Jean-Marc Darrigade repart. Décision le 5 avril.

Cammile Bussière

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