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56% des Français soutiennent Israël dans son objectif d’élimination du Hamas

Six mois plus tard Attaque du Hamas, l’opinion publique française maintient une attitude de soutien à l’égard d’Israël. Selon l’enquête réalisée par l’Ifop pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), La Tribune dimanche publié en exclusivité, 56% des Français considèrent que l’objectif du gouvernement israélien d’éliminer le Hamas de Gaza est justifié. Un objectif compris par toutes les catégories de la population.

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Certes, l’institut de sondage enregistre une baisse depuis octobre, où 65 % des personnes interrogées partageaient cet avis, une vingtaine de jours après le massacre. Cette érosion s’explique par l’éloignement géographique, l’intensification des frappes à Gaza et la mort de civils, ainsi que par la virulence des débats publics. Mais l’opinion n’a pas changé. Seuls 12% estiment que la responsabilité des tragédies actuelles dans la bande de terre palestinienne incombe au seul Etat juif, contre 29% pour l’organisation islamiste et 59% pour les deux belligérants.

 » Les Français restent très marqués par le 7 octobre, ils considèrent qu’il s’agissait d’actes terroristes. Seulement un Une minorité, notamment parmi les sympathisants de LFI ou les moins de 25 ans, voit des actes de résistance. Cette journée fait écho aux attentats de 2015 en France. Les meurtres perpétrés lors de la rave party évoquent un Bataclan à ciel ouvert, c’est un traumatisme réactivé. Pour les gens, le Le Hamas est Daesh »analyse Frédéric Dabi, directeur à l’Ifop.

71% des personnes interrogées craignent les attaques

Signe de cette empathie, de nombreux Français (71%) craignent que notre pays soit la cible d’attaques similaires. Et deux personnes sur trois estiment que la libération des otages doit être une condition préalable à tout cessez-le-feu. Sur ce dernier point, 44% observent au passage que le sort des trois Français encore détenus par les terroristes occupe moins le discours public que celui des autres otages du passé. Dans le même temps, la part d’opinion défavorable aux manifestations de soutien pro-palestiniens atteint son plus haut niveau (73%). Un désaccord au motif que  » des propos antirépublicains, voire antisémites, ont été tenus lors de certains de ces rassemblements ».

Yonathan Arfi, le président du Crif, affiche un relatif soulagement.  » Il existe une majorité silencieuse, compréhensive et bienveillante. L’attitude générale diffère de l’agressivité observée sur les réseaux sociaux, il se réjouit. Cependant, la communauté juive souffre toujours des commentaires hostiles d’une minorité très bruyante, qui peuvent la faire se sentir isolée. Il y a un bruit excessif autour d’idées qui sont loin d’être partagées. »

En effet, une large partie de l’opinion publique juge que la vague d’actes antisémites observée depuis octobre constitue une atteinte à l’unité de la nation. Pour 72% des répondants, c’est  » une menace sérieuse pour les Français de confession juive mais aussi pour la société dans son ensemble ». Pour Yonathan Arfi,  » la lutte contre l’antisémitisme est clairement considérée comme un élément non négociable du cadre commun ».

Méthodologie

L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 207 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les entretiens ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 3 avril 2024.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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