10% du cheptel ovin « perdu », selon le patron de la FNSEA
L’épidémie de fièvre catarrhale ovine (BT) qui touche la France a provoqué jusqu’à présent la perte de 10% de son cheptel ovin, a estimé jeudi 12 septembre Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Face à l’ampleur des pertes, le principal syndicat agricole réclame un accès accéléré aux vaccins et des indemnisations.
« On a déjà perdu 10 % du cheptel ovin français – c’est-à-dire des brebis – à l’heure où je vous parle, c’est énorme. Et quand on n’a pas les brebis, on n’a pas les agneaux. »a lancé le patron du premier syndicat agricole sur BFM-TV.
Le cheptel ovin adulte en France comptait 5 millions de têtes dans quelque 66.000 exploitations, selon une étude d’Interbev, l’association interprofessionnelle du bétail et de la viande, publiée en 2023. « C’est un désastre et c’est hors de contrôle »il s’est lamenté.
Selon lui, « Ce qui nous bloque aujourd’hui c’est l’anticipation, c’est la capacité à collecter rapidement les vaccins »que ce soit pour le « Fièvre catarrhale ovine (BTV) de sérotype 3 dans le nord de la France, sérotype 8 avec une variante, maladie hémorragique épizootique (MHE) qui touche les bovins, retour de la grippe aviaire »également présent sur le territoire.
Propagation rapide
Il faudra aussi, selon M. Rousseau, « compenser rapidement » Les éleveurs ont perdu leur cheptel. Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, la FCO 3, une maladie virale transmise par un moucheron, se propage rapidement et 712 foyers ont été recensés, selon le dernier bilan du 5 septembre.
Le FCO 8 a également connu un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud du pays. Un vaccin, différent de celui contre le FCO 3, existe et a été soutenu par l’Etat de 2008 à 2018, mais n’est plus pris en charge pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.
Le 30 août, le gouvernement avait annoncé l’achat de 5,3 millions de doses supplémentaires contre la fièvre catarrhale ovine 3, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées. Le ministre démissionnaire de l’Agriculture, Marc Fesneau, avait également annoncé la commande de deux millions de doses d’un vaccin qui venait d’être homologué contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), une épizootie distincte qui touche particulièrement les bovins et a été identifiée dans 518 élevages, selon un dernier bilan. Ces deux millions de doses de vaccins MHE seront fournies gratuitement jusqu’au 31 décembre, selon un décret publié jeudi dans la presse. Journal officiel.