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▷ Pour déjouer Big Brother
Après le succès du jeu « On ne lâche rien » (8 000 exemplaires vendus), sur vos droits en démonstration, l’éditeur Coco-Cherry récidive avec « Rien à cacher », un autre jeu de cartes, qui entend sensibiliser sur les abus de la surveillance de masse. Accompagné d’un livret pédagogique rédigé par la LDH et l’association Mouton Numérique, ce petit coffret, conçu pour 3 à 5 joueurs de plus de 10 ans, ne néglige pas l’aspect ludique. Vous incarnerez des citoyens qui tentent de faire valoir leurs droits face à un gouvernement répressif… Une bonne formation avant 2027 ?
Rien à cacher, jeu de cartes conçu par Adrien Fulda, Antoine Tissot et Luc De Bois, illustré par Loïc Sécheresse, éditions Coco-Cherry, 18 euros.
▷ Au miroir de la mémoire chilienne
Dans ce dernier tome d’une trilogie consacrée à l’histoire du Chili, autour de l’Unité populaire, Désirée et Alain Frappier rendent hommage aux jeunes marins constitutionnalistes qui, contre leur hiérarchie, ont tenté d’empêcher le coup d’État. En niveaux de gris, Alain donne corps à une matière documentaire que Désirée fait revivre en incarnant à travers ses mots la mémoire des humbles et des oubliés. Des échos de témoignages d’humanité qui ramènent par vagues les rêves et les combats du passé au présent.
Et que les vagues se taisent, de Désirée et Alain Frappier, Steinkis, 320 pages, 24 euros
▷ L’agroécologie au-delà de la nature et de la culture
En portugais, Sertão désigne « l’arrière-pays », comme une invitation à aller toujours plus loin, à l’image de ce doctorant en anthropologie qui mène ses recherches sur l’agriculture dans le Brésil de Jair Bolsonaro. Plus qu’un documentaire sur les coulisses d’une thèse, le récit en bande dessinée transforme l’enquête de terrain en un parcours initiatique où l’agroécologie ne peut se résumer à la somme de bonnes pratiques, mais implique un art de voir, une manière de vivre, une philosophie à défendre.
Sertão. A la recherche de l’agroécologie au Brésil, par Sébastien Carcelle et Laurent Houssin, Futuropolis, 224 pages, 26 euros
▷ La manifestation, un terrain de jeu
Photographe de 39 ans, Dorian François a publié plus d’une dizaine d’ouvrages, notamment sur ses voyages en Asie. « Le Cortège », son premier jeu de société, nous plonge dans l’univers d’une manifestation, où le représentant du « Pouvoir » et celui du « Contre-Pouvoir » s’affrontent (pour 2 joueurs donc âgés de 14 ans et plus). Dans ce jeu de films et de stratégie, le premier tentera, par des arrestations, d’empêcher les jetons du second, soutenus par l’opinion publique, d’envahir le « Building », lieu clé du pouvoir. Un divertissement pas stupide, avec des graphismes très réussis.
Le Cortège, jeu de société créé par Dorian François et illustré par Valentin Aubry, Éditions du silence, 32 euros.
▷ Le verre de la solidarité
S’il y a un cadeau qui a du sens, c’est bien celui-là. Depuis qu’ils ont repris l’entreprise sous forme de coopérative cet été, les employés de Duralex croient fermement qu’il est possible d’offrir un bel avenir à leur usine, malmenée par les prix de l’énergie et la concurrence à bas prix. Proposer leurs collections de verres à eau, à bière, à shot, à cocktail et à whisky ou encore de tasses à café et à thé, c’est soutenir la marque made in Loiret.
Pack de 6 verres collector, duralex.com, 35 euros.
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