Voies olympiques : 400 contraventions dressées le premier jour, la préfecture de police prône la tolérance zéro
On ne plaisante pas avec les VROP ! Ces voies réservées à la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques sont entrées en service lundi. Il s’agit de 185 km de voirie à Paris et en Île-de-France signalés par des marquages au sol ou des panneaux que seuls les véhicules accrédités par le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) peuvent emprunter. Sont concernés les délégations, les athlètes et leur staff, les organisateurs, ainsi que les véhicules des services de transports en commun, les taxis, les services de secours et de sécurité et les véhicules du service de transport pour personnes à mobilité réduite Île-de-France Mobilité.
Ces itinéraires doivent permettre aux athlètes de circuler sans encombre entre les 26 sites de compétition et les 25 lieux d’entraînement répartis sur l’ensemble du territoire francilien, et le village olympique niché à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La promesse était faite que leur temps de trajet ne dépasserait pas trente minutes entre deux sites de compétition.
« L’appareil est présenté depuis longtemps déjà, des années même ! »
Pas question donc que les routes soient encombrées de véhicules non accrédités. Des particuliers ou des entreprises, mais aussi des VTC… Aucune « tolérance » n’est appliquée et chaque contrevenant s’expose à une amende de 135 euros. Lundi, pas moins de 400 contraventions ont déjà été dressées. 50 % à Paris intra-muros et 50 % sur les voies secondaires, principalement le périphérique. « Le système est présenté depuis longtemps, des années même ! Et aujourd’hui, tous les agents sont mobilisés pour que ces voies, essentielles dans le système olympique, soient bien respectées », explique Loubna Atta, la porte-parole de la préfecture de police.
Ce mardi après-midi, aux abords de la porte Maillot (16e/17e arrondissements), une quarantaine de policiers étaient postés pour veiller à ce que le parcours olympique aménagé sur l’avenue de la Grande-Armée (17e arrondissement) ne soit pas emprunté par des conducteurs non autorisés. « Sur chacun des parcours olympiques, il y a des agents qui veillent à ce qu’ils soient respectés en plus de la vidéosurveillance », assure-t-on à la PP. La présence massive des agents est visiblement dissuasive : aucun automobiliste ne s’aventure sur le parcours olympique à ce moment-là. Un seul camion est prié de s’arrêter à la porte Maillot. Le livreur exhibe un laissez-passer qu’il a ostensiblement glissé derrière son pare-brise. « C’est juste pour entrer dans les sites olympiques, mais apparemment, il n’a pas le flocage spécial pour les véhicules accrédités. Je lui ai donc dit de contacter son patron », explique l’agent.
Le routier a intérêt à vérifier rapidement auprès de sa société ce qu’il est autorisé à faire car le dispositif de contrôle de la Préfecture de Police va monter en puissance au fur et à mesure de l’arrivée des délégations sportives. « La fluidité de la circulation de ces véhicules est un enjeu majeur et une mission essentielle pour les forces de l’ordre », insiste le porte-parole de la Préfecture de Police. Voilà, automobilistes prévenus !