Bourse Entreprise

Vladimir Poutine veut une console concurrente 100% russe

Alors que la Russie fait face à d’importantes restrictions à l’importation, Vladimir Poutine veut s’assurer qu’une console fabriquée dans son pays voie le jour.

Comme un arrière-goût de guerre froide. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pays fait face à de nombreuses sanctions qui empêchent notamment les entreprises américaines et européennes de proposer des produits ou des services sur le sol russe.

C’est dans ces conditions qu’Apple a officiellement quitté la Russie, mais aussi McDonalds. Comme la Chine, la Russie a néanmoins commencé à développer plusieurs alternatives, notamment pour contrôler ce que peuvent voir ses internautes. Par exemple, Yandex remplace Google, VK est une alternative à Facebook, puisque le réseau social a été interdit pour « extrémisme ».

Une console russe d’ici 2027

Mais comme l’Union soviétique en son temps, le régime de Vladimir Poutine cherche aussi à mieux s’armer pour faire face à la fin de la vente des consoles de jeux vidéo sur son territoire. Il n’est en effet plus possible d’acheter une Playstation 5, une Nintendo Switch ou une Xbox via les canaux officiels, la Russie veut donc sa propre console, tout en veillant à relancer les productions vidéo ludiques dans le pays. .

L’information, relayée par le site d’information étatique RT, fait état d’une demande venant directement de Vladimir Poutine, qui demandait une console, ainsi qu’un système d’exploitation et qu’un service cloud (ou cloud gaming) se dessine, avec une première feuille de route d’ici juin. 2024.

Le projet a été confié à Mikhaïl Michoustine, Premier ministre russe, et s’inscrit dans un programme plus global visant à stimuler le développement du jeu vidéo dans le pays. La sortie de cette future console est attendue pour 2026-2027, si tout se passe bien.

Le pouvoir en question

Si le calendrier est connu, le reste n’est finalement qu’une promesse. En 2022, la Russie a tenté de proposer son propre ordinateur et système d’exploitation « made in Russia », sous le nom de Bitblaze. Mais la partie technique était à la traîne par rapport aux concurrents occidentaux, en grande partie à cause des embargos mis en place, empêchant l’approvisionnement en puces de dernière génération.

La future console de salon russe, si elle finit par sortir, pourrait donc accuser le même retard technique, en plus d’une offre vidéo gaming particulièrement limitée.

Pesant 3,4 milliards de dollars en 2021, avant l’invasion de l’Ukraine, le jeu vidéo en Russie est davantage l’apanage des jeux free-to-play (gratuits, avec micro-transactions) et sur PC. Cependant, avec la fermeture des frontières et le durcissement nationaliste du pays, le peuple russe pourrait donc considérer cette alternative d’un bon œil. Réponse dans quelques années.

Les plus lus

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page