Vincent Lindon remet les pendules à l’heure sur ce trouble qui le touche : « J’ai dit 25 fois ça… »
Quelle opportunité d’être l’un des premiers à gravir les marches du Festival de Cannes. Vincent Lindon personnage principal du film Le deuxième acte de Quentin Dupieux a présenté, ce 14 mai, en ouverture de la quinzaine ce long-métrage hors compétition. Aux côtés de Léa Seydoux sublime dans une robe argentée étincelante, l’acteur de 64 ans semblait très à l’aise et très heureux d’ouvrir le bal. Pour l’occasion, toute l’équipe du film était présente pour assister à ce moment exceptionnel.
En marge de cette réunion, Vincent Lindon a accordé de multiples interviews, dont une à nos confrères de Figaro. L’occasion pour le papa de Suzanne et Marcel d’aborder divers sujets dont ce trouble qui le touche depuis des années. Un trouble dont Vincent Lindon ne craint absolument plus d’évoquer. C’est à cause de ses tics. » Je m’en fiche. J’ai dit vingt-cinq fois en interview que j’avais des tics. Si quelqu’un me propose d’enlever mes tics en une minute, je ne suis pas d’accord. C’est moi. C’est ma béquille. » a-t-il déclaré à nos confrères. Cependant, s’il a fait la paix aujourd’hui avec eux, ça n’a pas toujours été facile.
L’ancienne compagne de Sandrine Kiberlain et Chiara Mastroianni a en revanche évoqué des années plus difficiles avec ce trouble incontrôlable. » Les tics, c’est pour la vie. J’ai appris à vivre avec. Et avec les gens qui m’entourent. Au début, à l’école, les gens se moquaient de moi » il confie. » Après, il y a eu la scène, pas désagréable, vers les années vingt : ‘Hé, il est différent des autres.’ Et encore après : « C’est toujours aussi charmant. » Puis : « Tu sais quoi, Vincent, je ne les vois même plus. » » se souvient l’artiste.
Si en regardant les films dans lesquels apparaît Vincent Lindon, vous n’avez jamais remarqué ses tics, c’est normal. Ils disparaissent comme par magie lorsque les caméras s’allument. A Cannes, en 1987, il aborde ouvertement le sujet auprès de la journaliste Régine Magné : « Tu fais référence à ma nervosité ? C’est vrai que quand j’entends le mot « moteur », j’oublie toutes mes angoisses, mes tics, ma nervosité. Alors si quelqu’un pouvait me crier moteur un peu plus souvent…. » il s’est amusé.
Le compagnon de Cécile Duffau vit avec ces tics depuis son enfance. Au séparation d’avec ses parentsalors qu’il n’avait que 5 ans, le jeune Vincent Lindon développe un inconfort important et son trouble est né. » Ce sont des tics émotionnels. D’après ce que j’ai compris, les tics ont commencé au moment où ses parents se sont séparés. » a-t-il confié à ses amis interrogés dans le cadre de l’émission de France 2 Un jour un destin. Un trouble qui ne l’empêche pas d’être heureux et de mener une carrière exceptionnelle.