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La SNCF et la RATP négocient la cession de la majorité du groupe d’ingénierie Systra

Les deux groupes publics, qui détiennent chacun 43,4% des actions de Systra.
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Les deux groupes publics détiennent chacun 43,4% des actions de l’entreprise d’ingénierie ferroviaire qui compte 11 000 salariés dans le monde.

La SNCF et la RATP ont annoncé lundi être entrées en négociations exclusives pour la cession d’une participation majoritaire dans Systra, entreprise d’ingénierie ferroviaire de 11 000 salariés dans le monde.

Les deux groupes publics, qui détiennent chacun 43,4% des actions, « sont entrés en négociations exclusives avec Latour Capital et Fimalac »la société d’investissement de Marc Ladreit de Lacharrière, « en vue d’acquérir une participation majoritaire » à Systra, indiquent-ils dans un communiqué commun.

Garantir son indépendance stratégique

Présenté comme le numéro 3 mondial du secteur, Systra « participé à la conception de la moitié des lignes de métro et de la moitié des lignes à grande vitesse dans le monde » et réalisé un chiffre d’affaires en 2023 « environ 1,1 milliard d’euros », indiquent la RATP et la SNCF. Latour Capital et Fimalac envisagent d’acquérir au total 58% du capital de Systra, incluant une partie des actions détenues par le groupe.

SNCF et RATP « resteront actifs dans la stratégie de Systra en conservant chacun une participation de 20 % », précisent les deux groupes, qui n’ont communiqué aucun montant pour la transaction. L’opération devrait permettre à Systra de « financer son développement et garantir son indépendance stratégique », a souligné Jean Castex, PDG de la RATP, cité dans le communiqué. L’objectif: « devenir le leader mondial incontesté de l’ingénierie ferroviaire » avec « 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2030 », selon Jean-François Beaudoin, associé principal chez Latour Capital. La vente potentielle « doit encore être présenté aux partenaires sociaux » et sera soumis « à un certain nombre d’autorisations réglementaires préalables »précise le communiqué.

Systra est accusé par la justice dans le déraillement du train d’essai LGV est-européen, qui a causé la mort de onze personnes en novembre 2015 en Alsace. La société d’ingénierie, chargée des essais, a nié toute responsabilité dans l’accident, insistant le 23 avril devant le tribunal correctionnel de Paris sur le fait qu’elle avait « rempli toutes mes obligations ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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