« Victoire pour la souveraineté », « Nouvelle page » : l’accord de cessez-le-feu chaleureusement accueilli sur la scène politique
L’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, entré en vigueur mercredi matin à 4 heures du matin, a été chaleureusement accueilli sur la scène politique libanaise, dont certains protagonistes ont rappelé la nécessité d’élire un président de la République après plus de deux ans de vacance. .
Dans une allocution télévisée, le président du Parlement Nabih Berry, en charge des négociations indirectes pour un cessez-le-feu côté libanais, a appelé les personnes déplacées à « retourner dans (leurs) villages » et à retrouver « leurs figuiers et oliviers ». « Revenez fiers dans vos villages, car ils ont vaincu l’ennemi (…) Ce moment est une épreuve pour tous les Libanais, toutes confessions confondues, afin qu’ils sauvent leur pays et protègent les institutions constitutionnelles », a-t-il déclaré. -il a souligné.
« Nous tournons une page historique, qui a été l’une des plus dangereuses pour le Liban et qui a menacé son peuple et son histoire », a poursuivi le président de la Chambre, qui a estimé que la guerre « a révélé le vrai visage du Liban : celui de la solidarité ». et l’unité nationale ». M. Berry a également insisté sur l’urgence d’élire rapidement un président, qui « n’est considéré comme un défi pour personne ».
S’exprimant peu après Berry, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a appelé Israël à « respecter » l’accord de cessez-le-feu et à se retirer du Sud-Liban. Il a réaffirmé que l’armée libanaise renforcera son déploiement dans le sud frontalier d’Israël, conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu pour mettre fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël. M. Mikati espérait toujours l’ouverture d’une « nouvelle page » de l’histoire du Liban et espérait l’élection d’un chef de l’Etat. Et d’ajouter : « Au cours de la séance d’aujourd’hui, nous avons réitéré l’engagement du gouvernement libanais à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies dans toutes ses dispositions, notamment celles concernant le renforcement du déploiement de l’armée et de toutes les forces de sécurité dans la région au sud du pays. le Litani, conformément aux arrangements annexés (Arrangements), publiés hier dans une déclaration commune des Etats-Unis et de la France. Ces dispositions sont considérées comme faisant partie intégrante de la présente résolution après avoir été prises en compte et approuvées par le Conseil. » Une copie de l’accord a également été transmise au Parlement.
Jean-Yves Le Drian, l’émissaire du président français Emmanuel Macron, est attendu aujourd’hui à Beyrouth pour relancer les efforts de médiation dans cet objectif.
« Eviter une nouvelle guerre »
Le leader du Courant patriotique libre (CPL, Aouniste), Gebran Bassil, a pour sa part félicité les Libanais pour « la fin des hostilités qui ouvre la voie à un cessez-le-feu définitif sous plafond de souveraineté ». « Le retour de notre peuple dans ses foyers est nécessaire, et la priorité est désormais d’élire un président de consensus, de former un gouvernement pour entamer la réforme et la reconstruction, de développer une stratégie de défense dirigée par l’État et de neutraliser le Liban dans les conflits et les axes, en afin d’éviter une nouvelle guerre », a-t-il ajouté.
De son côté, le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a affirmé qu’il refusait « tout compromis ou arrangement concernant les armes illégales » du Hezbollah. Il a accusé le Hezbollah de mener « une fausse stratégie qui a plongé le pays dans une guerre dévastatrice », causant 3 400 morts et 14 000 blessés et endommageant près de 100 000 maisons pour un coût de plus de 8,5 milliards de dollars. selon la Banque mondiale (BM) en 13 mois de conflit.
Après une rencontre à Bkerké avec le chef de l’Eglise maronite, le Parti socialiste progressiste (PSP), dirigé par le député Taymour Joumblatt, a estimé que l’accord de cessez-le-feu est « une victoire » pour l’Etat libanais. S’adressant à la presse à l’issue d’une rencontre entre une délégation du PSP et le patriarche maronite Béchara Raï, le député Hadi Aboul Hosn a estimé qu’il était « impératif de commencer à mettre en œuvre l’accord, notamment la résolution 1701 » du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a également mis fin à la guerre de 2006. entre Israël et le Hezbollah.
Réaffirmant le soutien de son parti à l’armée libanaise, M. Aboul Hosn a précisé qu’elle « porte une grande responsabilité dans l’application du plan au sud du Litani », où sa présence devra être renforcée au cours des deux prochains mois, et où le Hezbollah les infrastructures devront être démantelées. M. Aboul Hosn a appelé à « consacrer l’expérience d’unité nationale » de ces derniers mois en « élisant dans les plus brefs délais un président de la République » qui soit « consensuel et dissipera les inquiétudes ». A ce sujet, le député a salué les « remarques positives » entendues récemment, appelant à « ne pas laisser passer les acquis de l’accord de cessez-le-feu » qui est, selon lui, une « victoire pour la souveraineté du Liban, son unité et la État libanais ».
L’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, entré en vigueur mercredi matin à 4 heures du matin, a été chaleureusement accueilli sur la scène politique libanaise, dont certains protagonistes ont rappelé la nécessité d’élire un président de la République après plus de deux ans de vacance. . Dans une allocution télévisée, le Président du Parlement, Nabih Berry, qui était en charge de…