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Raphaël Glucksmann souhaite la mise en place de « voies d’immigration légales » en Europe

Réunion de lancement de campagne de Raphaël Glucksmann pour les élections européennes de juin 2024.  Tournefeuille, le 24 mars 2024

Le candidat du Parti socialiste et Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a défendu, vendredi 29 mars sur franceinfo, la mise en place de « routes d’immigration légales » en Europe.

Il prône le développement « des quotas basés sur les besoins des économies européennes » et réfute le « mythe «  des murs absolus et une immigration zéro. Un discours qui va à l’encontre de celui prôné par les formations d’extrême droite, en tête des sondages, à quelques semaines des élections européennes.

Aujourd’hui, « on sent clairement qu’il y a un problème d’intégration donc il y a une révolte qui déferle sur toute l’Europe et une affirmation de l’extrême droite sur cette question », il a dit. Or «quand on a la capacité de faire des allers-retours avec son pays d’origine, on s’installe infiniment moins durablement en Europe»a-t-il rapporté, fustigeant les oppositions l’accusant d’avoir un « discours idéaliste ».

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« Sortez du chaos »

Le candidat qui arrive en tête à gauche dans les sondages a également justifié son intention de « voter contre la majorité des textes » constituant le Pacte Asile Immigration. Après plus de trois ans d’âpres négociations, le Conseil et le Parlement européen sont parvenus à un accord sur la réforme du système migratoire européen. Le Parlement européen doit voter définitivement cet accord le 10 avril, l’objectif étant de l’adopter avant les élections européennes du 9 juin.

« Ce texte, censé répondre au chaos des politiques migratoires européennes, impose des mesures filtrantes et répressives à l’entrée mais n’impose pas la solidarité et une politique migratoire commune »argumente-t-il, ajoutant : « le défi était de sortir du chaos créé par ce que l’on appelle Dublin, c’est-à-dire un système d’accueil qui fait peser toute la charge sur les pays d’entrée, l’Italie et la Grèce »il a détaillé.

Baptisé Dublin III, ce règlement signé en 2023 entre les pays membres de l’Union européenne, ainsi que la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein, délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’une personne. réfugié dans le premier pays qui l’a accueilli.

 » En réalité, le pacte ne prévoit pas de répartition » les migrants dénonce M. Glucksman.  » Avec ce texte, on peut, par exemple, quand on est Viktor Orban (Premier ministre hongrois d’extrême droite) décider que sa contribution à la solidarité européenne est de financer des barbelés autour de la Hongrie et non d’accueillir des demandeurs d’asile ».

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« Dublin est une catastrophe humaine, c’est une catastrophe politique, elle crée le chaos, elle fait dormir les gens dans la rue, elle se déplace de pays en pays »a-t-il insisté, prônant les mêmes règles pour « La Suède, la France et la Grèce ». Il rappelle que la priorité est de sauver les populations en Méditerranée : « tout le monde s’est habitué à ce que notre mer devienne un cimetière. Il n’y en a pas un mot dans ce pacte. Nous devons relancer les opérations de sauvetage. il a imploré.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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