vers une réouverture totale juste avant le 26 juillet pour les JO ?
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Le viaduc de l’autoroute A13, à l’ouest de Paris, est toujours fermé à l’exception d’une seule voie remise à la circulation début mai. Et cela pourrait durer encore plusieurs semaines, même jusqu’aux Jeux Olympiques.
La réouverture totale de l’A13 à la circulation est prévue pour fin juin, selon le préfet des Hauts-de-Seine. Mais plusieurs sources, dont certaines à la Direction des Routes d’Île-de-France (DiRIF), expliquent à franceinfo que l’autoroute pourrait ne pas rouvrir avant le début des Jeux olympiques, le 26 juillet. Des travaux sont en cours sous le viaduc pour réparer une canalisation endommagée, cinq mètres sous la chaussée. Une opération délicate, car une fuite aurait des conséquences.
Mais surtout, certains des nombreux capteurs installés dans la zone auraient montré que le sol n’est pas complètement stabilisé, en raison du retrait-gonflement des sols argileux. Cela ralentit la sécurité de l’autoroute. Pendant les Jeux, l’A13 doit desservir quatre sites olympiques dans les Yvelines…
Le préfet des Hauts-de-Seine l’a confirmé récemment : le creusement d’un trou en contrebas a probablement fragilisé l’A13. Travaux pour la construction du parking privé du Musée du Grand Siècle, projet phare du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, d’un coût de 100 millions d’euros.
Peu après le creusement de ce trou par des ouvriers, Pierre, un riverain habitué du parc de Saint-Cloud, a remarqué le mouvement du sol. : « En moins d’une semaine, j’ai vu la route se déformer. Quand on creuse comme un fou et qu’on ne gère pas l’hydraulique, l’eau passe en dessous. Et forcément, le terrain en amont s’effondre aussi. Si le mur avait cédé, ça aurait été un désastre… » Pourtant, ce risque d’effondrement existait. Le préfet et la DiRIF ont immédiatement fermé l’A13 après l’apparition de fissures.
franceinfo a obtenu les documents écrits et le permis de construire auprès du Musée du Grand Siècle. Conclusion : peu avant le démarrage effectif de ce chantier, les travaux du mur de soutènement ont été un véritable sujet entre les services du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine et le Département des Routes d’Île-de-France. La DiRIF a appris très tardivement l’existence de travaux juste à côté du mur porteur de son autoroute. Et pour une bonne raison : cela ne figurait pas dans l’avis de présentation du projet du département, comme cela est écrit noir sur blanc dans une lettre que nous avons consultée.
Malgré tout, la Direction des Routes a émis un avis favorable, sous réserve de la poursuite des discussions au sujet de ce mur. Mais, à notre connaissance, sans nécessiter une étude hydraulique plus approfondie, qui aurait permis de lever les doutes avant de donner le premier coup de pioche… Tout cela pose beaucoup de questions, pour une réparation qui coûtera très cher.