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Vers une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell (à gauche), le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem (au centre), et le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, à Jackson Hole, dans le Wyoming, aux États-Unis, le 23 août 2024.

Pas à pas, prudemment et progressivement, les banques centrales du monde occidental ouvrent un nouveau cycle monétaire. Après la forte hausse des taux d’intérêt qui a suivi la grande poussée d’inflation (2022-2023), puis une période d’attente d’environ un an, elles baissent les taux presque partout. Vendredi 23 août, Jerome Powell, le président de la Fed, la banque centrale américaine, en ouvrant le symposium annuel à Jackson Hole, dans le Wyoming, s’est pratiquement engagé à réduire les taux d’intérêt américains : « Le temps est venu d’ajuster notre politique (monétaire) »il a dit.

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Il est rare, dans le langage des banquiers centraux, d’être aussi direct. La prochaine réunion de la Fed, les 19 et 20 septembre, devrait donc se conclure par la première baisse du taux d’intérêt américain depuis le début de la pandémie de Covid-19 au printemps 2020, probablement d’un quart de point (le taux passerait de la fourchette actuelle de 5,25% à 5,50% à une fourchette de 5,00% à 5,25%).

Les Etats-Unis seront ainsi le dernier pays occidental – mais le plus important économiquement – ​​à se lancer dans un assouplissement monétaire. Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a commencé à baisser ses taux en juin, les réduisant d’un quart de point (de 4% à 3,75%). La Banque d’Angleterre a également procédé à sa première baisse en août. Les banques centrales du Canada, de Suède, de Suisse et de la plupart des pays d’Europe centrale ont fait de même.

Fin des distorsions économiques

Ce nouveau cycle monétaire est porteur de bonnes et de mauvaises nouvelles : d’un côté, l’inflation semble maîtrisée, malgré des tensions persistantes sur les prix dans le secteur des services ; de l’autre, la croissance ralentit aux Etats-Unis (les économistes débattent des risques d’une éventuelle récession) et reste médiocre en Europe.

La Fed s’oriente depuis des mois vers une baisse des taux d’intérêt. Le compte-rendu de sa réunion de juillet, publié mercredi 21 août, donne clairement le ton : « La grande majorité (Membres du conseil d’administration de la Fed) ont indiqué que si les données économiques se maintiennent, il serait probablement approprié d’assouplir la politique (monétaire) « à la prochaine réunion », pourrait être lu là-bas.

Dans son discours, toujours très concis – une quinzaine de minutes – M. Powell relève l’existence de deux phénomènes. D’une part, « L’inflation a considérablement diminué » :aux États-Unis, il est passé d’un pic de 8,5 % en juillet 2022 à 2,9 % en juillet 2024 (sur douze mois).

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Cammile Bussière

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