Věra Jourová deviendra cheffe de la justice européenne – POLITICO
La vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, prendra la relève en tant que responsable de la justice de l’institution européenne, alors que le commissaire belge Didier Reynders entame sa campagne pour obtenir le poste le plus élevé au sein de l’organisation des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, ont déclaré à POLITICO trois personnes ayant une connaissance directe du changement.
Le 25 mars, le Conseil de l’Europe a sélectionné Reynders aux côtés de l’ancien président suisse Alain Berset et de l’ancien ministre estonien de la Culture Indrek Saar pour le poste de secrétaire général avant un vote final fin juin. Reynders doit prendre un congé de son rôle de commission pour faire campagne pour le poste.
L’organisation basée à Strasbourg compte 46 pays membres et ne fait pas partie des institutions de l’Union européenne. C’est une organisation multilatérale importante sur les questions de démocratie et d’État de droit qui dirige la Cour européenne des droits de l’homme.
Reynders devait commencer son congé le 25 avril mais a dû commencer plus tôt pour participer cette semaine à une session parlementaire du Conseil de l’Europe. Son compte X le désigne déjà comme candidat à l’organisation et commissaire en congé. Le commissaire a publié des messages de campagne le 14 avril sur X, LinkedIn et Facebook.
Jourová a déjà supervisé le portefeuille de Reynders en tant que vice-présidente pour les valeurs et la transparence, y compris l’État de droit, la lutte contre la désinformation et les questions de pluralisme des médias.
L’homme politique tchèque a été commissaire chargé de la justice, de la consommation et de l’égalité des sexes de 2014 à 2019 et avait auparavant remplacé en partie la vice-présidente de la concurrence, Margrethe Vestager, lorsqu’elle avait pris un congé pour faire campagne pour la Banque européenne d’investissement (BEI).
Jourová, qui est issue du même groupe politique que Reynders, le groupe libéral Renew, a déclaré qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat de commissaire.
Son arrivée au pouvoir intervient au milieu d’une série de remaniements alors que les politiciens et hauts fonctionnaires européens visent de nouveaux emplois à l’approche des élections au Parlement européen du 6 au 9 juin et de la formation d’une nouvelle Commission européenne qui aura lieu plus tard cette année.