une victime du « violeur à la trottinette » raconte son agression
Dans la nuit du 16 au 17 décembre, la jeune femme sortait d’une discothèque lorsqu’elle croisa la route du « violeur en scooter ». Ce dernier l’a suivie et l’a attaquée, avant qu’elle ne soit secourue par un agent de sécurité de la clinique.
« Si je ne m’étais pas levé de mon scooter, on sait ce qui se serait passé… » Ce dimanche 7 avril, l’homme soupçonné d’être le « violeur en scooter » a été mis en examen pour deux viols, une tentative de viol, une tentative de viol. agression sexuelle, deux actes de violence et une tentative d’extorsion. Pour l’heure, cet homme de 22 ans, confus par son ADN, n’a avoué qu’un seul viol.
Laura (prénom a été modifié) sortait d’une discothèque dans la nuit du 16 au 17 décembre lorsqu’elle a croisé la route du suspect. « J’ai pris un scooter pour rentrer chez moi (…) Il m’a suivie, m’a fait tomber plusieurs fois, m’a donné des coups de pied », se souvient-elle pour BFMTV.
« Son regard était très froid, conscient »
La jeune femme, ivre, dit avoir mis « beaucoup de temps à comprendre » qu’il y avait « un danger ». « Par miracle, je suis tombé sur une clinique. Quelqu’un de la sécurité a pu me sauver la vie et a pu voir cette personne s’enfuir en scooter », explique-t-elle.
« À l’époque, je pensais que c’était quelqu’un qui voulait me voler. J’ai mis du temps à comprendre le danger. Si je ne m’étais pas levée de mon scooter, on sait ce qui se serait passé… », souligne Laura. dehors.
Devant les enquêteurs, le suspect a expliqué le seul viol qu’il a reconnu par sa « consommation d’alcool ». Une explication qui ne tient pas la route pour Laura, qui assure qu’il n’était pas ivre lorsqu’il l’a agressée. « En conduisant, il m’a jeté de l’alcool, il m’a bousculé. Tu ne peux pas être ivre en faisant ce genre de chose. Son regard était très froid, conscient», souligne-t-elle.
« Plus il reçoit de plaintes, plus il portera plainte devant les tribunaux »
Laura garde des séquelles durables de son attaque. Physique, d’abord. «Quand il m’a jeté de l’alcool sur le visage, mes cils ont été dissous jusqu’aux bulbes. J’ai encore des cicatrices aux genoux, que j’avais constatées », explique-t-elle. Mais il est aussi marqué psychologiquement. « Je sors moins qu’avant. Je n’ai pas mis les pieds à Grenoble depuis quatre mois. J’ai toujours cette peur de le voir, des difficultés à dormir (…) Je me méfiais du moindre scooter, de la plus petite personne. »
Laura a déposé plainte jeudi 4 avril, plainte qui ne figure pas encore parmi les faits pour lesquels le suspect est mis en examen. Depuis son arrestation, Laura témoigne du « soulagement » des victimes.
De son côté, elle explique avoir eu le « déclic » pour porter plainte après avoir interagi avec d’autres victimes.
« Je voulais aussi que la police sache qu’il est à l’affût depuis plus longtemps, pas seulement depuis février (…) Plus il reçoit de plaintes, plus il paiera au tribunal », espère-t-elle.
Quant au futur procès, Laura est prête à assumer le rôle de « porte-parole » des victimes. « Il doit prendre conscience de la gravité de ses actes (…) Il a détruit sa vie, sa réputation, sa relation, ses proches, et nous les victimes. Nous serons traumatisés à vie. »