Selon les informations de l’AFP et d’un service de presse officiel russe, un site industriel de la région russe du Tatarstan, à plus de 1 100 kilomètres de la frontière ukrainienne, a été visé par une attaque de drone ukrainien.
Une attaque de drone a visé mardi 2 avril un site industriel au Tatarstan et blessé deux personnes, ont indiqué les autorités de cette région russe située à plus de 1.000 kilomètres de l’Ukraine.
Une source du secteur de la défense ukrainienne, interrogée par l’AFP, a affirmé qu’il s’agissait « d’une opération du GUR », le renseignement militaire ukrainien qui a revendiqué de multiples attaques de ce type dans le passé. contre des usines ou des raffineries russes.
Des blessés mais pas de « dégâts graves »
La Russie, qui bombarde quotidiennement depuis deux ans les villes ukrainiennes, est confrontée à des frappes venues d’Ukraine sur sa frontière, mais elle fait également face à des opérations organisées sur le territoire russe. Les services de sécurité russes (FSB) ont multiplié ces dernières semaines les arrestations de ressortissants russes accusés de préparer des attentats pour le compte de Kiev ou d’organisations anti-Kremlin combattant du côté ukrainien.
« Une attaque aérienne de drones a été menée ce matin contre des usines du Tatarstan situées à Yelabuga et Nijnekamsk », a déclaré le service de presse du leader du Tatarstan, Roustam Minnikhanov, dans un communiqué sur Telegram.
L’attaque « n’a pas causé de dégâts sérieux, le processus technologique des entreprises n’a pas été perturbé », assure le communiqué, sans préciser quelles usines ont été ciblées.
« A Yelabuga, il y a malheureusement quelques blessés », a-t-il souligné.
C’est la zone économique spéciale (ZES) d’Alabouga, située à une dizaine de kilomètres de la ville de Yelabouga, qui a été prise pour cible vers 02h45 GMT et où l’on compte deux blessés, selon le service de presse de la SEZ. Cette zone compte des usines et des entreprises spécialisées dans la production de produits chimiques, mécaniques et de transformation des métaux.
Assemblage de drones iraniens, raffinerie de pétrole…
Selon la source du secteur de la défense ukrainienne interrogée par l’AFP, la frappe visait un site d’assemblage de drones. « Il s’agissait d’une opération GUR, une attaque de drones ukrainiens contre une entreprise qui assemble des drones Shahed. Des dégâts importants ont été infligés sur le site», a indiqué cette source, sans préciser si l’attaque a été lancée depuis le territoire russe ou ukrainien.
L’autre site visé, à Nijnekamsk, est une importante raffinerie de pétrole. Selon les autorités locales, le drone a été neutralisé par un système de brouillage électronique et sa chute n’a fait ni blessé ni dégât. Les attaques de drones visant des sites énergétiques russes se sont multipliées ces derniers mois, provoquant d’importants incendies, notamment dans les raffineries.
Kiev avait promis de porter les combats sur le sol russe en représailles aux nombreux bombardements sur son territoire. La Russie a intensifié ses frappes contre les réseaux énergétiques ukrainiens au printemps, entraînant des coupures d’électricité et un rationnement qui ont touché des centaines de milliers de civils.
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