« Une incohérence désespérée », déplore la capitaine de l’équipe de France féminine de tennis
Malgré les Jeux olympiques et paralympiques, peut-être les plus beaux de l’histoire, le sport n’est toujours pas une priorité dans ce pays », regrette Julien Benneteau.
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« C’est ce que nous craignions le plus. »« Nous sommes très inquiets de la situation budgétaire du ministère des Sports », déplore Julien Benneteau, capitaine de l’équipe de France féminine de tennis, sur franceinfo mardi 24 septembre, à propos des coupes budgétaires du ministère des Sports. Ce dernier est en effet l’un des postes ciblés pour trouver les 10 milliards d’économies nécessaires au budget 2025. « Malgré les Jeux Olympiques et Paralympiques, peut-être les plus beaux de l’histoire, le sport n’est toujours pas une priorité dans ce pays »il regrette. « C’est une douche froide comparée à tout ce qui a été célébré cet été. »
Si une grande partie de cette baisse est attribuée à un besoin du précédent budget de financer les Jeux, notamment la nécessité de créer des infrastructures, la capitaine de l’équipe de France féminine de tennis rejette l’argument : « Personne ne va me dire qu’il y a des terrains de sport partout en France, que tous les clubs de sport et les écoles ont les infrastructures nécessaires pour permettre aux enfants de faire du sport dans de bonnes conditions. »
« Je ne comprends pas cette incohérence »Julien Benneteau s’énerve. « À chaque grand événement sportif, la France est unie, et tout le monde, y compris les politiques, dit que seul le sport peut rassembler les gens et les émouvoir à ce point. Il y a des records d’audience. Et même au-delà, à l’école, on nous dit que le sport est un formidable outil d’intégration, de lutte contre les discriminations et les moqueries. On nous dit aussi que c’est un enjeu de santé publique pour tous, que cela peut avoir un impact direct sur le budget de la Sécurité sociale et sur le bien-être général de la population. Et d’un autre côté, on n’en fait pas une cause nationale. Cette incohérence vient d’en haut, et elle me désespère. »