Ce manoir de la Feuilleraie, bâtiment abandonné situé sur la commune de Trélissac, aux portes de Périgueux (Dordogne) est une adresse bien connue des amateurs d’urbex (exploration urbaine dans des lieux abandonnés ou inaccessibles au public). Sur l’un des sites qui donne sa localisation, il est décrit comme un lieu qui « capture le charme glacé d’une époque révolue avec ses murs en ruine et son atmosphère mystérieuse, offrant aux explorateurs urbains une plongée dans l’histoire« .
Mais pour quatre jeunes adultes qui s’y sont aventurés en fin de semaine dernière, le lieu leur aura donné une véritable frayeur. Comme le rapporte France Bleu Périgord, les explorateurs se sont retrouvés coincés à dix mètres de hauteur entre 2 et 3 heures du matin. Une patrouille de police aurait repéré une lumière sur le toit de cet immeuble abandonné, qui surplombe une zone commerciale où patrouillait la police. Il semblerait que les quatre intrus soient entrés dans les lieux par une trappe située sur le toit mais n’aient ensuite pas pu en sortir.
Triple augmentation des sanctions
Il a donc fallu recourir à l’aide des pompiers et de leur grande échelle pour sortir le petit groupe de ce mauvais pas. L’occasion de rappeler que l’urbex reste une pratique dangereuse et totalement interdite, puisqu’elle est considérée comme une violation de domicile. Un délit puni par l’article 226-4 du code pénal pour lequel la loi du 27 juillet 2023 vient de tripler les peines encourues : désormais, jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. On ignore à cette heure si le propriétaire du manoir envisage de porter plainte. Rappelons également que les accidents graves sont fréquents pour ce type d’expédition. Coup sur coup, deux adolescents sont morts après être tombés du toit d’usines désaffectées, une jeune fille de 15 ans dans la Loire, fin avril et un jeune homme à Cambrai en mai.
hd1
