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Un voyage scolaire vire au « cauchemar » : Boeing fait demi-tour à cause d’une fissure dans le cockpit

Le voyage scolaire des élèves de 6ème et CM2 en Grèce ne s’est pas déroulé comme prévu. Plusieurs enfants se sont rendus à l’aéroport d’Orly lundi matin à 6h30 pour prendre un avion à 9 heures, à destination d’Athènes, dans le cadre d’un voyage scolaire en Grèce.

Le Boeing 737-800 de Transavia décolle comme prévu, mais « au bout de deux heures on entend le pilote nous dire : il y a un problème technique, il faut revenir à Orly car c’est irréparable à Athènes », raconte à BFMTV Isaac, un élève de 6e qui faisait partie du déplacement.

« A 12h30 nous avons reçu un message de l’école indiquant que l’avion avait été détourné vers Orly pour un incident technique… », rapporte également sur LinkedIn Rebecca, qui se présente comme la mère d’un élève de 11 ans qui fait partie du voyage. Elle a appris plus tard que le demi-tour était dû à une fissure dans les fenêtres du cockpit, qui n’aurait pas été réparable dans la capitale grecque.

Un deuxième vol annulé

L’avion « a atterri en toute sécurité à l’aéroport de Paris-Orly et un changement d’avion a eu lieu », rapporte Transavia, contactée par Le Parisien. Les étudiants sont en effet placés dans un autre avion, mais celui-ci ne décollera pas en raison d’un moteur endommagé.

Tout le monde se dirige alors vers un troisième engin, qui tarde à décoller. Les professeurs décident alors de réduire les cours et d’annuler le voyage. « Après une heure d’attente pour l’arrivée de leurs valises (ce qui ne sera finalement pas le cas avant 20 heures) tout le monde rentre chez lui, sans bagages, avec la déception dans les yeux, et pour beaucoup terrifié à l’idée de remonter. un avion », écrit Rebecca.

Transavia explique de son côté que le déchargement des bagages a pris du temps car il fallait les identifier un à un, et que chacun a pu récupérer ses affaires le soir.

« Certains faisaient des cauchemars »

Ces désagréments ont laissé des traces chez les étudiants. «J’étais inquiet au bout d’un moment», confirme Isaac. Je me suis dit qu’on aurait pu risquer un accident, des amis étaient vraiment terrifiés, certains faisaient des cauchemars. Il souligne qu’il avait des doutes sur le bon déroulement du vol après avoir réalisé qu’il embarquait à bord d’un Boeing. Les avions de la compagnie ont régulièrement été pointés du doigt ces derniers mois pour diverses anomalies.

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Rebecca, de son côté, souligne le manque de soins pour les enfants, qui n’auraient eu que des rafraîchissements pendant la journée et des bons de 5 euros pour la nourriture. Et tout au long de la journée, « pas une seule information de la part de l’entreprise, sur le terrain personne ne peut donner d’informations aux parents par téléphone, le cauchemar ».

Karim, le père d’Isaac, rapporte également l’angoisse vécue lundi : « Vous êtes inquiet, vous avez peur et vous découvrez aussi le laxisme et la négligence de toute une organisation », dénonce-t-il auprès de BFMTV. Pour lui « ce n’est pas seulement la responsabilité de l’entreprise, c’est aussi la responsabilité de l’aéroport. »

De son côté, Transavia France a présenté « ses excuses aux passagers du vol TO3520 entre Paris Orly et Athènes, et plus particulièrement aux étudiants en voyage scolaire ». La compagnie a promis de rembourser les vols aller-retour et d’indemniser les passagers à hauteur de 400 euros par personne.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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