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Un vol d’Air France se retrouve dans une situation inquiétante en plein lancement de missiles iraniens

Si l’altitude a permis d’éviter le pire, la présence de cet avion dans un espace aérien aussi tendu a suscité de vives inquiétudes. Alors que de nombreuses compagnies aériennes avaient détourné leurs vols, le Boeing 777 d’Air France a poursuivi sa routeau grand étonnement des syndicats de pilotes, explique Le point. « C’est incompréhensible« , s’est indigné Laurent Véque, membre du bureau du Syndicat national des pilotes de ligne, section Air France. Les syndicats de pilotes ont également demandé l’ouverture d’une enquête approfondie.

Ce sont les données de suivi des vols qui n’ont pas manqué de révéler une situation pour le moins surprenante. En effet, le vol Air France AF662 Paris-Dubaï a été l’un des derniers à utiliser le corridor irakien avant sa fermeture. Quelques minutes plus tard, le vol BA107 Londres-Dubaï de British Airways, qui suivait un itinéraire similaire, a été détourné. De nombreux autres avions ont également fait demi-tour ou atterri dans des aéroports plus sûrs. Pourquoi l’avion d’Air France a-t-il continué sa route ? La compagnie aérienne justifie cette décision en expliquant que le Le vol AF662 a quitté l’espace aérien irakien peu avant 17 heures.soit une dizaine de minutes après le tir des missiles.

Visibilité exceptionnelle sur l’actualité

Les pilotes du Boeing 777 ont eu une vue imprenable sur le spectacle. A 35 000 pieds d’altitude, des missiles iraniens, comparables à de petites fusées spatiales,
étaient parfaitement visibles. D’autres compagnies aériennes, comme Qatar Airways, ont également survolé la zone après l’incident, mais avec quelques dizaines de minutes de retard.

Si la distance était suffisante pour éviter tout danger immédiat, l’incident soulève néanmoins de nombreuses questions sur
la capacité des compagnies aériennes à anticiper les risques et de prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs passagers et leurs équipages.

Le risque a-t-il été calculé ?

Survoler une zone de conflit est toujours un risquemême si les pilotes sont expérimentés et les avions sont équipés des dernières technologies. L’histoire de l’aviation civile est malheureusement parsemée de catastrophes liées à des erreurs de jugement ou à des tirs amis.

Ce fut par exemple le cas du MH17 en 2014. L’avion de Malaysia Airlines survolait l’Ukraine lorsqueil a été touché par un missile russe. L’attaque n’a laissé aucun survivant parmi les 298 passagers et membres d’équipage. Trois hommes ont également été condamnés à la réclusion à perpétuité en 2022 pour avoir abattu l’avion.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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