En 2023, la croissance de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce – parfois surnommés les pays du Club Med – a dépassé celle des pays du nord de l’Europe. Concrètement, le PIB espagnol a augmenté de 2,5% l’an dernier. Celui du Portugal a augmenté de 2,3% et celui de la Grèce de 2,2%. A l’inverse, l’Allemagne a vu son PIB baisser de 0,3% et celui de la France augmenter de seulement 0,9%. Au niveau de l’Union, la croissance a quasiment stagné à 0,5 %.
Trois raisons expliquent ce revirement sans précédent dans l’histoire économique de l’Union européenne. Premièrement, le modèle économique de ces pays, davantage basé sur les services, est plus résistant aux chocs économiques. Par ailleurs, les pays du Sud de l’Europe sont les premiers bénéficiaires du plan de relance européen, « NextGenerationEU ».
La Grèce, l’Espagne et le Portugal reçoivent des sommes importantes par rapport à leur PIB en échange de réformes structurelles. « Les études macroéconomiques réalisées lors de l’adoption des plans de relance indiquent que l’impact le plus transformateur devrait venir des réformes », explique Eulalia Rubio, chercheuse principale à l’Institut Jacques Delors.
Consolidation des finances publiques
Enfin, les pays du Sud, plus touchés par la crise des dettes souveraines, sont en pleine période de reprise économique. Cette bonne santé s’accompagne d’une consolidation de leurs finances publiques, notamment au Portugal, qui a enregistré un excédent budgétaire de 1,2% du PIB en 2023.
« Aujourd’hui, ces économies sont dans une meilleure situation budgétaire que la France et d’autres pays du nord de l’Europe », ajoute Guillaume Derrien, économiste chez BNP Paribas. Toutefois, des faiblesses structurelles continuent de menacer ces économies. Alors, comment les pays du sud de l’Europe ont-ils retrouvé une bonne santé économique ? Est-ce que ça va durer ? Réponses dans notre décryptage vidéo.
Cette vidéo a été enregistrée en avril 2024. Rédactrice en chef : Clémence Lemaistre. Responsable du département vidéo : Raphaëlle Laurent. Journaliste : Elise Koutnouyan, Guillaume de Calignon. Direction créative : Fabien Laborde, Alice Lagarde. Responsable photographie : Thierry Meneau. Voix : Pauline Jacot. Documentation : Anne Flateau. Animation : Michael Mastrangelo. Remerciements : Guillaume Derrien, Eulalia Rubio
Réalisation : Upian pour Les Echos
