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un problème pour les policiers municipaux

A À partir de 1euh En avril prochain, la carte verte et la vignette à coller sur le pare-brise disparaîtront des véhicules immatriculés. Il n’en reste pas moins que cette mesure de dématérialisation approuvée par le législateur ne remet pas en cause l’obligation d’assurance. Ainsi, la suppression du document papier n’empêchera pas les forces de l’ordre de procéder aux contrôles habituels lors des contrôles routiers. Sur le terrain, les agents de la police nationale et les gendarmes pourront toujours consulter directement le fichier des véhicules assurés (FVA) et verbaliser les conducteurs en infraction.

Déposer

Mais ce qui vaut pour les forces de l’État ne vaut pas toujours pour la police municipale. C’est le constat que fait Jérôme Cellier, trésorier de l’Association départementale des policiers municipaux de Gironde.

« Aujourd’hui, les policiers municipaux sont habilités à vérifier la présence et la validité de l’attestation d’assurance apposée sur le pare-brise. Dès le 1euh April, j’ai fini le journal. Nous serons d’autant plus démunis que nous n’avons pas accès au dossier des véhicules assurés. Il faut passer par un officier de police judiciaire. Mais quand on appelle le commissariat ou la gendarmerie, la réponse n’arrive pas forcément en une minute. Tout dépend de l’activité et de la charge de travail du moment. Parfois, cela prend du temps», reconnaît le manager.

« En pratique, cette vérification d’assurance ne peut être exigée qu’en cas de commission d’une infraction connexe. Elle sera constatée comme telle si nécessaire, mais dans le cadre d’une procédure plus globale », ajoute la Ville de Bordeaux qui emploie actuellement 170 policiers municipaux.

Limité

En effet, quelle que soit la commune, les contrôles risquent d’être moins systématiques alors que conduire sans assurance tend à devenir de plus en plus courant. Le problème de l’accès aux fichiers nationaux ne se limite pas à la seule FVA pour les forces dépendant des pouvoirs de police du maire. Elle s’étend à d’autres registres comme le système d’immatriculation des véhicules (SIV) ou le fichier national du permis de conduire (FNPC).

En effet, celles-ci ne peuvent être consultées par les policiers municipaux qu’à condition de payer une clé d’accès sécurisée. De plus, cette clé est personnelle, utilisable uniquement par son titulaire via un ordinateur. Enfin, il s’agit d’un document restreint, ne donnant pas accès à toutes les informations.

« Pour le SIV par exemple, nous sommes dans le même bateau que les garages automobiles. On connaît juste le nom du propriétaire », précise Jérôme Cellier. Et de déplorer : « On revient toujours sur le même sujet. La police municipale est-elle ou non la troisième force de sécurité du pays ? La France vient de revenir en « urgence d’attaque ». L’État nous demande de surveiller certains bâtiments, et dans la vie de tous les jours, cela ne nous facilite pas le travail. »

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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