Alors que la santé du pape François est un sujet d’inquiétude à Rome, les rumeurs sur son éventuel successeur se multiplient. Dans la liste des personnes potentiellement concernées figure un archevêque français.
Le pape a décidé de ne pas assister à la messe du Vendredi Saint pendant le week-end de Pâques. Ce n’est un secret pour personne, son état de santé inquiète de plus en plus le Vatican, qui ne peut que constater la faiblesse physique de l’Argentin de 87 ans. Le pape a dû restreindre ses déplacements et n’apparaît qu’en fauteuil roulant. Dans les couloirs du Vatican, les rumeurs sur son éventuelle succession se multiplient.
Le pape François a toutefois prévenu qu’il n’avait pas l’intention de renoncer à ses fonctions, a rappelé Franceinfo, alors qu’il vient d’entrer dans sa onzième année de pontificat. « Nous ne dirigeons pas avec nos genoux, mais avec notre tête », a-t-il déclaré. Pourtant, sa lettre de démission serait déjà écrite, et ce, depuis le jour de son élection. Il a également révélé à la télévision mexicaine NMás que son enterrement se préparait déjà : « C’est ma grande dévotion… ma grande dévotion. Je veux être enterré à Sainte-Marie-Majeure. Le lieu est prêt ».
Selon Le Figaro, plusieurs noms de cardinaux figureraient sur la liste des successeurs possibles du pape, s’il devait finalement renoncer. Trois d’entre eux seraient en pole position. L’un des plus populaires serait le cardinal italien Pietro Parolin, actuel numéro 2 du pape, officiellement secrétaire d’État. Il serait en concurrence avec Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Toutefois, aucun de ces trois favoris ne serait actuellement réellement mieux placé que les autres. Le premier étant jugé trop « effacé », le second trop proche du mouvement Sant Egidio, une association de fidèles catholiques, tandis que le dernier est jugé, à 58 ans, trop jeune.
Outre ces trois Italiens, d’autres Européens figureraient sur la liste des successeurs potentiels. En Hongrie, c’est le cardinal Peter Erdo qui se fait connaître mais certains le jugent « peu charismatique ». Face à lui, en Suède, le cardinal Anders Arborelius pourrait créer la surprise. La liste comprend également des cardinaux espagnols, portugais et asiatiques.
C’est en « treizième » position qu’un Français prend place : l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline. Il s’est fait remarquer lors de la visite estivale du pape dans la cité phocéenne, qui constituait son dernier voyage officiel. Agé de 65 ans et doctorant en théologie, il fonde l’Institut des sciences et de théologie des religions à Marseille. Il a été nommé évêque titulaire en 2013 puis archevêque de Marseille en 2019 par le pape François. Il partagerait les idées de ce dernier sur la politique de tolérance à l’égard des migrants et sa vision d’une Église moins européo-centrée. Son point faible serait qu’il ne parle pas italien.
