Selon nos informations, confirmées par l’AFP, un jeune homme de nationalité brésilienne qui transportait vers des sites clandestins d’extraction d’or a été tué le 18 avril par un tir de la police. Cette dernière est intervenue dans le secteur d’Abounami, au sud-ouest de la Guyane, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal.
Un orpailleurs clandestin de nationalité brésilienne a été tué ce jeudi 18 avril en forêt, à l’ouest de la Guyane. Le tir mortel a été lancé par un gendarme lors d’une mission de lutte contre l’orpaillage illégal, a appris l’AFP dimanche auprès du procureur de Cayenne.
Jeudi vers midi, alors qu’une patrouille mixte réunissant la gendarmerie et les forces armées de Guyane arrêtait quatre quads « déterminés à forcer le passage », un Brésilien, « malgré les avertissements d’usage, a lancé un sabre à la main vers un gendarme », a déclaré le procureur. » a déclaré Yves Le Clair à l’AFP.
Un deuxième gendarme du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), « en protection, a été contraint d’ouvrir le feu pour protéger son collègue », selon le récit du magistrat. Le chercheur d’or, touché à l’épaule, a succombé à ses blessures.
Une enquête a été ouverte et confié à la section de recherche de la gendarmerie de Cayenne.
Ces événements se sont déroulés à proximité d’un affluent de la rivière Abounami, dans la commune de Papaïchton, commune de l’ouest de la Guyane particulièrement touchée par l’orpaillage illégal.
L’ouest de la Guyane – limitrophe du Suriname – est la zone la plus touchée et concentre 80 % des sites miniers illégaux, contre 20 % dans la partie orientale, côté brésilien. Selon un bilan de la préfecture rendu public fin février, 7 200 chercheurs d’or illégaux étaient présents en Guyane en 2023, répartis sur 400 sites d’extraction. Près de cinq tonnes d’or ont été extraites illégalement l’an dernier, selon la même source citée par l’AFP.
