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un médecin, accusé de viol et d’atteintes sexuelles, condamné à onze ans de réclusion criminelle

Un ancien médecin généraliste, jugé pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs patientes, a été condamné, vendredi 19 avril, à onze ans de réclusion criminelle avec mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Châteauroux.

Le tribunal a accompagné la condamnation de Jacques Olsina d’une amende de 10 000 euros et d’une interdiction définitive d’exercer la médecine. Les vingt-quatre victimes sont majoritairement des femmes placées sous tutelle.

Pour Sébastien Robin, l’un des avocats des deux plaignants constitués parties civiles, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), « il n’est pas certain que toutes les victimes soient présentes »les enquêteurs « n’ayant apparemment pas réussi à y retourner avant 2010-2011 ». L’affaire a débuté suite à un signalement d’un représentant légal de l’une des victimes, en 2020.

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Une des femmes a signalé un viol

Lors de leurs auditions, les victimes ont évoqué des attouchements à la poitrine et aux parties génitales de l’ancien médecin généraliste lors d’examens médicaux, entre décembre 2013 et décembre 2020. L’une des femmes a dénoncé un viol, dont les enquêteurs ont retrouvé la trace de la vidéo.

Lors des perquisitions au cabinet médical, les enquêteurs ont découvert dans le matériel informatique des vidéos compromettantes de patients, filmés à leur insu, avec un téléphone portable lors de la consultation médicale. Ces vidéos sont « particulièrement insoutenable »selon Sébastien Robin.

Le médecin généraliste a demandé à ses patients, qui présentaient une certaine fragilité psychologique, de se masturber ou de prendre des positions explicites alors même que le rendez-vous n’y était pas adapté, selon une source judiciaire.

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«On frise le dégoût»

« Dans la tête de ces femmes, c’était : ‘C’est le médecin qui demande, donc s’il demande, il faut le faire' »a expliqué M. Robin. «On frise le dégoût»a déclaré Christel Jousse, une autre avocate de la partie civile.

Pour l’avocate Alexia Augereau, « Les victimes avaient besoin de comprendre ses actes et cette demande n’a pas vraiment été satisfaite ». « L’accusé a admis les faits superficiellement ; il n’avait fait aucun travail introspectif »elle a continué.

« Il se sent extrêmement coupable, il a honte et ne comprend toujours pas comment il a pu faire ça »a assuré Pascaline Courthes, qui défend l’ancien médecin.

Le tribunal correctionnel examinera les demandes de réparation des victimes le 15 novembre.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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