Un journaliste condamné pour s’être moqué de la taille de Giorgia Meloni
« Vous ne me faites pas peur. En plus, vous mesurez 1,20 mètre », a écrit sur les réseaux sociaux la journaliste, qui a déploré après sa condamnation le fait que « le gouvernement italien a un sérieux problème avec la liberté d’expression ».
Une journaliste italienne qui s’était moquée sur Internet de la petite taille de la Première ministre Giorgia Meloni a été condamnée à lui verser 5.000 euros de dommages et intérêts, a-t-elle déclaré vendredi à l’AFP.
Giulia Cortese, journaliste indépendante, a qualifié le leader d’extrême droite de « petite femme » dans un message publié sur les réseaux sociaux en octobre 2021, ajoutant : « Tu ne me fais pas peur. En plus, tu mesures 1,20 mètre. » Selon le quotidien romain Il Messaggero, Meloni mesure en réalité 1,63 mètre.
Contactée vendredi par l’AFP, la journaliste a confirmé que le tribunal de Milan l’avait condamnée à payer 5.000 euros à Giorgie Meloni pour diffamation. « Le gouvernement italien a un sérieux problème avec la liberté d’expression et la dissidence journalistique », a commenté Giulia Cortese sur X (ex-Twitter). « Ce pays semble se rapprocher de la Hongrie de (Viktor) Orban : ce sont des temps difficiles pour les journalistes indépendants et les leaders d’opinion ».
Meloni a poursuivi plusieurs journalistes
Giorgia Meloni, qui a pris ses fonctions en octobre 2022, a poursuivi d’autres journalistes. Dans l’affaire la plus médiatisée, elle a obtenu gain de cause contre le journaliste et écrivain Roberto Saviano pour diffamation. En décembre 2020, l’auteur du best-seller « Gomorra » sur la mafia napolitaine l’avait traitée de « bâtarde » à la télévision nationale en raison de sa ligne dure à l’égard des migrants.
En octobre, un tribunal lui a infligé une amende avec sursis de 1 000 € dans cette affaire, tandis que Mme Meloni avait demandé 75 000 € de dommages et intérêts.
En 2021, Giorgia Meloni avait également poursuivi en justice deux journalistes du quotidien Domani à cause d’un article affirmant qu’elle avait tenté d’user de son influence pour obtenir, au nom d’un membre de son parti, la fourniture de masques anti-Covid au système de santé italien.