Un homme tué à coups de tournevis à cause d’une draisienne électrique mal réparée

On le surnomme « le panda » dans son quartier de Lons-le-Saunier, dans le Jura, pour sa propension à porter une sorte de costume à l’effigie de l’ours. Cet homme de 26 ans, bénéficiaire du RSA et dont la vie sociale est décrite comme très limitée, a commis l’irréparable mercredi 3 juillet, en tuant un homme de 40 ans pour une raison apparemment futile…

Deux mineurs de 13 et 14 ans, dont le fils de la victime, ont donné l’alerte. Ils l’attendaient devant un immeuble, où il était allé « voir un ami » pour régler un différend concernant la réparation d’une draisienne électrique. Le fils de la victime a raconté aux policiers avoir entendu des cris et vu s’approcher une personne habillée d’un costume de panda, qu’il ne connaissait pas. L’homme leur a alors demandé de partir, les attrapant par le cou et assurant que le père était parti.

Des explications jugées « incompatibles »

Dans l’appartement de l’homme, les policiers ont découvert, au milieu d’un grand désordre, la victime allongée au sol ainsi que plusieurs traces de sang. Sans t-shirt, elle présentait plusieurs plaies en forme de petites croix, selon le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse ce vendredi 5 juillet.

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Placé en garde à vue, le suspect a évoqué une altercation, affirmant avoir été agressé par la victime, à laquelle il a tenté de fuir en la repoussant. Le quadragénaire est alors tombé au sol et s’est blessé. L’autopsie pratiquée a révélé dix plaies, dont trois au thorax, qui ont touché le poumon et le cœur, entraînant le décès. Selon le médecin légiste, les coups ont très probablement été infligés avec un tournevis cruciforme, a précisé le procureur, qui a ajouté que les explications du suspect « sont totalement incompatibles avec les données médico-légales ».

Le suspect a été inculpé d’homicide volontaire et son placement en détention provisoire a été demandé.