De nouvelles accusations de viol contre P. Diddy affluent et parmi les victimes plusieurs affirment qu’elles étaient mineures au moment des faits. Le rappeur américain a été arrêté et placé en garde à vue pour trafic sexuel.
L’affaire P. Diddy ne cesse de prendre de l’ampleur. L’artiste de 54 ans, déjà inculpé et placé en détention provisoire pour trafic sexuel et extorsion, fait l’objet de nouvelles accusations dont le niveau d’atrocité augmente crescendo. Le rappeur américain est accusé d’avoir abusé de plusieurs femmes, de les avoir agressées sexuellement ou encore de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes en plus de les avoir parfois violentées. Mais il n’y aurait pas que des femmes parmi les victimes.
Déjà 120 personnes accusent Sean Combs, plus connu sous les noms de P. Diddy ou Puff Daddy, d’avoir abusé d’eux et sont représentées par l’avocat Tony Buzbee. L’avocat a déclaré à l’agence de presse AP qu’il était la voix de 60 femmes et 60 hommes, dont 25 personnes qui se disaient mineurs au moment des faits. En plus de ces 120 victimes identifiées, le bureau de M. Buzbee travaille sur « plus de 100 autres cas » qui pourraient être portés devant la justice, a déclaré à l’AP l’avocat Andrew Van Arsdale. Et l’avocat continue d’appeler les personnes ayant subi ou entendu parler de cas liés au trafic sexuel sont P. Diddy est soupçonné de s’être manifesté notamment via la ligne téléphonique de crise mise en place par son cabinet : « J’espère qu’à travers ce processus, de nombreuses personnes puissantes et de nombreux secrets seront révélés. » Les témoignages recueillis couvrent les 30 dernières années.
La plus jeune victime avait 9 ans
Accusé d’être un prédateur sexuel violent, P. Diddy se serait attaqué à des mineurs, parfois très jeunes. M. Buzbee a cité en exemple le cas d’un des plaignants qu’il défend et qui était un jeune garçon de 9 ans au moment des faits selon lui. L’avocat a rapporté à la presse que cette personne était venue auditionner pour le label Bad Boy Records du rappeur américain et qu’elle «a été victime d’abus sexuels, prétendument de la part de Sean Combs et de plusieurs autres personnes du studio (qui ont promis) à lui et à ses parents un contrat d’enregistrement en échange.
Le rappeur et producteur reconnu dans le monde du hip-hop qu’est P. Diddy est en effet accusé dans l’acte d’accusation d’avoir utilisé son « empire » dans l’industrie musicale pour abuser sexuellement de ses victimes. Le document précise également que l’artiste a consommé de l’alcool et des drogues pour obtenir la soumission des victimes. Une procédure corroborée par les témoignages de plusieurs victimes, dont une qui déclare avoir été droguée puis violée par l’artiste et d’autres personnes alors qu’elle avait 15 ans. « Je dirais que dans 90% des cas, ces individus étaient drogués
avant d’être agressé », estime pour sa part Me Buzbee. L’avocat évoque également des soirées organisées par le rappeur et producteur au cours desquelles des individus étaient contraints de boire, se référant aux déclarations d’un plaignant : « LeQuand quelqu’un vous tendait un verre, si vous refusiez de le boire, vous seriez expulsé.
Incarcéré dans une prison new-yorkaise depuis son arrestation le 17 septembre, P. Diddy doit rester en détention provisoire en attendant son procès. Sean Combs a été rattrapé par cette affaire judiciaire fin 2023 avec une première plainte pour viol et violences physiques déposée par son ancienne compagne, la chanteuse de RnB Cassie. Plusieurs autres plaintes ont suivi et ont conduit à l’arrestation de l’artiste. Selon M. Buzbee, depuis, « le mur du silence a été brisé et les victimes se manifestent ».
