Un élu trumpiste va tenter de destituer un chef du Congrès américain qui soutenait l’envoi de nouveaux fonds en Ukraine
Connue pour ses frasques, l’élue proche de Donald Trump accuse la présidente de la Chambre des représentants, membre de son propre parti, de « trahison ».
Une élue d’extrême droite américaine a annoncé mercredi qu’elle déposerait « la semaine prochaine » une motion visant à destituer le président de la Chambre, Mike Johnson, pour avoir soutenu l’envoi de nouveaux fonds à l’Ukraine. Marjorie Taylor Greene, parlementaire proche de Donald Trump et connue pour ses frasques, accuse le chef du Congrès, membre de son parti, de « trahison ».
«Mike Johnson a pleinement adhéré au modèle économique dégoûtant de Washington consistant à financer des guerres éternelles»a déclaré l’élu géorgien lors d’une conférence de presse. « Donc la semaine prochaine, je vais déposer ma requête pour le destituer. »» annonça-t-elle.
Le soutien à Kiev a fait l’objet de débats très houleux au Congrès américain, de nombreux républicains réclamant qu’il n’y ait plus de fonds versés à ce pays, en guerre avec la Russie.
Après des mois de tergiversations et de pressions de la part des démocrates et de leurs alliés du monde entier, le leader républicain Mike Johnson a finalement soutenu le paquet, s’attirant les foudres de l’extrême droite.
Tout membre élu de la Chambre des représentants peut déposer une motion pour destituer son président.
Il est cependant très peu probable que Mike Johnson soit finalement démis de ses fonctions, la direction démocrate ayant annoncé mardi qu’elle voterait exceptionnellement, avec les républicains modérés, pour le maintenir au pouvoir. Cette saga a un véritable air de déjà vu.
L’ancien « conférencier » Le président de la Chambre, Kevin McCarthy, a été destitué il y a seulement quelques mois dans un scénario très similaire : il a été accusé par un petit groupe de Trumpistes d’avoir conclu un accord « accord secret » avec les démocrates sur l’Ukraine, au milieu des négociations budgétaires.